Expositions Modes

Les Jellybeans contre-attaqueront au Centre d’art Diane-Dufresne

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Et, pour cause, car du 5 mars au 16 avril 2023 sera présenté au Centre d’art Diane-Dufresne de Repentigny, une prometteuse exposition mettant en valeur le parcours créatif de la talentueuse joaillière et sculptrice Magali Thibault Gobeil.

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C’était le début d’un temps nouveau ! FRANCINE VANDELAC tricoté serré : parcours d’une vie entremaillée

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Rencontrer Francine Vandelac, c’est un rendez-vous avec l’authenticité et sa passion pour la maille. Lundi 7 novembre 2022, DL Vision Mode s’est entretenue avec cette créatrice d’exception lors du lancement de l’exposition dédiée à son travail et son parcours artistique des plus impressionnants intitulée Tricoté serré : parcours d’une vie entremaillée.

Exposition qui prend l’affiche au Centre d’Art Diane Dufresne de Repentigny le 8 novembre 2022 et se poursuit jusqu’au 12 février 2023.

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Parachute, l’histoire fascinante d’une révolution de la mode québécoise

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En 1981, j’étais jeune étudiante au Collège LaSalle de Montréal en design de mode et, à cette époque, nos créateurs chouchous du moment étaient sur la scène internationale notamment Anne-Marie Beretta et Claude Montana. Puis arrive au Québec, en 1977, le phénomène Parachute, ah wow, quelle découverte étonnante qui capte indéniablement l’air du temps !

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Parachute bientôt à l’honneur au Musée Mc Cord de Montréal

Prometteuse exposition à venir au Musée McCord à partir du 19 novembre 2021 intitulée Parachute : Mode subversive des années 80. Si tout comme moi, cette période était votre période phare en matière de mode et d’habillement à Montréal, cette exposition vous parlera très certainement. Parachute était dans l’air du temps et se vêtir de cette marque signifiait bousculer les conventions établies, prôner également son adhésion à l’évolution des tendances du moment, démontrer un avant-gardisme certain et une affirmation de soi nettement visible.

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Christian Dior : le génie créatif derrière l’âge d’or de la haute couture parisienne 

Mercredi 23 septembre 2020, c’était jour de fête et vernissage virtuel au Musée McCord. Et quelle agréable surprise de découvrir en visite exclusive l’impressionnante exposition : Christian Dior !

Christian Dior est un grand couturier français né en 1905 à Granville dans la Manche en Normandie et décédé à Montecatini Terme en Italie en 1957.

Biographie sous ce lien :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Dior

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Christian Dior

Une rentrée culturelle montréalaise qui s’annonce bien remplie au Musée McCord avec la venue de la prometteuse exposition : Christian Dior.

Débutant le 25 septembre 2020, cette grande exposition explorera le génie créatif de M. Dior en présentant une cinquantaine de robes couvrant ainsi la prolifique période du créateur s’étendant de 1947 à 1957.

Après la Seconde Guerre mondiale, les magnifiques et novatrices créations de Christian Dior permettent notamment de relancer la haute couture parisienne.

En 1947, l’apparition du New Look ou silhouette Corolle révolutionne définitivement la silhouette masculine des femmes arborée durant les années de guerre.

Réunissant des modèles provenant du riche fonds Dior de la collection permanente du Musée royal de l’Ontario dont une douzaine de tenues appartenant à la collection Costume, mode et textiles du Musée McCord ainsi que des prêts de Dior Héritage, cette exposition dresse un éloquent portrait du processus créatif de la haute couture parisienne de cette époque.

Bref, bien hâte de la découvrir !

https://www.musee-mccord.qc.ca/fr/expositions/christian-dior/

Pierre Cardin : Future Fashion, une fabuleuse exposition démontrant l’univers avant-gardiste du créateur

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Afin de marquer le 50e anniversaire de l’alunissage d’Apollo 11 et du premier pas de l’homme sur la lune, le Brooklyn Museum de New York présente jusqu’au 5 janvier 2020 une grande exposition rétrospective retraçant 70 ans de carrière du couturier visionnaire français Pierre Cardin. Cette exposition propose un parcours éclairé du caractère avant-gardiste et de l’influence marquante du créateur au fil du temps et au- delà des modes.

Celle-ci organisée avec brio et sobriété de façon chronologique présente, par thématiques, les points marquants de la longue carrière du créateur et propose 170 objets datant de 1950 à de nos jours. Incluant des créations haute couture, de prêt-à-porter, d’accessoires, de photographies, de croquis et de films provenant des archives de Pierre Cardin, le visiteur est immédiatement transporté dans l’univers de cette grande exposition.

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Sommaire biographique :

Pierre Cardin, de son véritable nom Pietro Constate Cardin est né à Sant’Andrea di Barbarana en Italie en 1922. Couturier, homme d’affaires aguerri, gastronome et amoureux de l’art, il est définitivement à 97 ans, un personnage marquant de la mode des cinquante dernières années.

Créateur visionnaire et avide d’expérimentation, il entre dans la haute couture en 1957 et y oeuvrera environ une dizaine d’années. À la fin des années 50, il marquera son époque en présentant une collection choc de prêt-à-porter. Il est considéré au même titre que Paco Rabanne et André Courrèges comme l’instigateur de la mode dite futuriste si caractéristique à la décennie 60.

La marque Pierre Cardin est distribuée sous la forme de franchises dans plus de 100 pays à travers le monde. Ce qui fait de lui l’un des cinq français les plus connus mondialement.

Pierre Cardin – Biographie

Reconnu pour sa fascination de l’espace et du futur, Pierre Cardin marque les années 60 et 70 par sa vision futuriste de la mode, l’audace des coupes de ses vêtements avant-gardistes et la modernité des styles proposés.

Le premier thème de l’exposition explore le début de la carrière du jeune créateur. Sur cette photographie, un élégant tailleur à large col bulle datant de 1957.

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Le second thème fashions for tomorrow explore le changement et la métamorphose du processus créatif du couturier. En 1959, Pierre Cardin risque une prolifique carrière dans la haute couture et sa réputation pour lancer une ligne de prêt-à-porter dans le but de démocratiser la mode et propose alors un style linéaire et avant-gardiste qui plaira dès lors à un large public.

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Pierre Cardin se fascine pour la forme parabolique à savoir cette courbe plane qui est symétrique par rapport à un axe donné. Celle-ci forme de cette façon la lettre U. Ce processus de création débute notamment en 1957 avec le lancement de la collection Lasso. Il drape le tissu, forme des ellipses, puis des cônes. Ses robes paraboliques fabriquées de tissu stretch forment ainsi des 360 degré.

Cette robe parabolique du soir rouge fabriquée en jersey de soie, créée en 2012 en est un bel exemple.

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Le thème A future for every one évoque, par le cosmocorps de Cardin, l’ère de l’âge spatiale inspiré par la culture populaire de l’époque. En 1966, la série télévisée Star Trek montre des femmes et des hommes vêtus de vêtements minimalistes et unisexes. Le futur de l’époque se veut inclusif et égalitaire afin que tous, peu importe la couleur ou la race, puissent vivre ensemble en harmonie.

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Pierre Cardin est fasciné par les formes géométriques et le cercle est la forme prédominante de son processus créatif. Pour lui, cette forme enveloppe de façon naturelle les formes du corps et en développe ainsi de charmants modèles.

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Le thème kinetic fashion explore l’influence du mouvement sur objets. L’énergie cinétique en physique, c’est l’énergie que possède un corps du fait de son mouvement par rapport à sa position initiale. Le travail d’Alexander Calder entre 1930 et 1970 influence, en ce sens, le processus créatif de Cardin. Les styles que propose le créateur sont mobiles tels que des sculptures cinétiques.

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Le thème Couture furniture and industrial design propose une vision élargie de la mode. Dès les années 60, Pierre Cardin poursuit son expansion en ajoutant le design industriel à son arc en concevant ainsi des montres, horloges, radios et lampes ainsi que des designs novateurs pour l’intérieur des voitures et des avions.

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Le thème new materials and the visible invisible démontre l’utilisation de plusieurs nouveaux matériaux pour l’époque telle que le plastique, le plexiglas ou le vinyle. En 1968, Pierre Cardin lance une série de robes en 3D fabriquées en fibre synthétique nommée le Dynel. Il moule et chauffe alors cette fibre et la renomme Cardine.

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Le plexiglas inspire aussi Pierre Cardin dans sa création, une fois chauffé, celui-ci est plus malléable et sert notamment à fabriquer des visières ou des lunettes de soleil.

Le magnifique thème starry evening évoque la passion du créateur pour les explorations spatiales et l’inspire à concevoir de magnifiques robes du soir. Jeune, il est fasciné par le ciel étoilé et les constellations se reflétant ainsi sur son travail par les formes paraboliques des coupes de ses vêtements, les pierres du Rhin, les paillettes, les satins et les tissus lamés qu’il utilise. Modèles qui suggèrent ainsi l’idée des lointaines galaxies et des étoiles vues de la terre.

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Le dernier thème illumination met l’accent sur les effets de brillance des modèles.

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Des couleurs primaires sont aussi associées au neutre tel que le gris ou le noir. Cette jupe parabolique jaune coordonnée à un haut gris et ce jumpsuit en cuir noir aux insertions passepoilées jaunes procurent cet effet. Cette combinaison balancée de formes et de couleurs procure ainsi cette illusion de brillance ou d’effet de néon sans pour autant utiliser de matériaux réfléchissants ou électriques.

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Bref, si vous avez la chance de voyager à New York cette année et êtes passionné par l’histoire de la mode et admirez ce grand couturier, cette exposition est définitivement à voir pour la mise en scène du décor, la sobriété des lieux et l’incroyable travail de création de Pierre Cardin au fil du temps.

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Photographies, travail personnel, Brooklyn Museum, New York, 25 juillet 2019.

Les sources d’inspiration de Jean-Claude Poitras au fil du temps

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Jusqu’au 15 septembre 2019 se tient, au Musée de la civilisation de Québec une grande exposition rétrospective intitulée : Jean-Claude Poitras – Mode et inspirations. Cette touchante exposition réalisée en collaboration avec le Musée McCord de Montréal permet de découvrir l’immense travail et talent de Jean-Claude Poitras qui s’étend sur bientôt 50 ans de passion et de création. Celle-ci relate la période touchant les années 1970 aux années 2000.

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Jean-Claude Poitras, c’est l’art de vivre. Dès son jeune âge, il s’intéresse aux textures, au mouvement, à la nature et la couleur de la matière première d’un créateur de mode qui est le tissu. Cette attirance envers cette matière deviendra son leitmotiv tout le long de sa carrière.

Il débute celle-ci, en 1972, alors qu’il ouvre un premier atelier situé dans le Vieux-Montréal. Par la suite les succès s’enchaînent par notamment en 1977, le lancement de la griffe Bof ! et en 1987, il lance Poitras Design, collections pour hommes, fourrures, peaux lainées pour femmes et hommes ainsi que des accessoires. Un an plus tard, il lance celle du prêt-à-porter féminin. En 1995, il dessine la collection Bof ! pour le Fashion Société Design puis en 2001-02, il signe une collection de manteaux féminins pour le fabricant Me-Jay. Depuis 1998, il est designer multidisciplinaire accompli et il collabore avec de grands noms du design et de nombreux fabricants tels que l’Association des fabricants de meuble du Québec, le Salon des métiers d’art de Montréal, la Bibliothèque et Archives nationale du Québec.

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Cette exposition permet au visiteur de retracer 30 ans de cette passion. Durant cette période, Jean-Claude Poitras influence grandement la scène québécoise de la mode par le biais de sa griffe unique en son genre ainsi que sa démarche artistique intuitive, sensible et affirmée. Pour plusieurs d’entre nous d’ailleurs qui avons étudié en design de mode au tournant des années 80, c’était lui, LE créateur chouchou de l’époque.

Cette intéressante exposition regroupe près de 160 objets et documents d’archives provenant des dons personnels de Jean-Claude Poitras au Musée de la civilisation et au Musée McCord effectués entre 2001 et 2017.

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Lors de la visite de cette exposition, le public découvrira trois thématiques basées sur les sources d’inspiration du créateur qui sont : la famille et la religion, les muses et le cinéma ainsi que les voyages de Jean-Claude Poitras.

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Bref si vous êtes de passage ou bien habitez la belle ville de Québec et êtes passionné par l’art et la mode, cette exposition vous parlera certainement. Celle-ci sera, par la suite, présentée à Montréal au Musée McCord à partir du 24 octobre 2019 et ce, jusqu’au 26 avril 2020.

Photographies, travail personnel, Musée de la civilisation, Québec, 19 juin 2019.

Source recherche : Anne Richer, Jean-Claude Poitras – Portrait d’un homme de style, Les Éditions de l’homme, 2002, 260 pages.

Remarquable MONTRÉAL COUTURE

En marge de l’exposition Thierry Mugler – Couturissime se déroule présentement et ce, jusqu’au 8 septembre 2019, au Musée des beaux-arts de Montréal, l’exposition MONTRÉAL COUTURE. Mardi 26 mars dernier, les médias invités lors de la conférence de presse ont pu découvrir l’immense talent des 10 créateurs québécois participants à cette remarquable exposition.

Que serait aujourd’hui Montréal, ville de Mode, sans Nathalie Bondil, directrice générale et conservatrice en chef au MBAM ? Passionnée de mode et d’art, bien sûr, elle a saisi toute de suite l’occasion lors du récent Bal du Musée en novembre dernier à l’occasion de la soirée NUIT COUTURE de présenter au grand public les créations des prolifiques designers d’ici.

Pour l’occasion, 10 créateurs de mode québécois dont Phillipe Dubuc, Denis Gagnon, Ying Gao, Helmer Joseph, Nathon Kong, Marie-Ève Lecavalier, MARKANTOINE, Fecal Matter, Atelier New Regime et Marie Saint-Pierre présentent leurs impressionnantes créations au Musée des beaux-arts de Montréal ce printemps et durant tout l’été.

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Philippe Dubuc, créateur de mode masculine de renom est en constante évolution. Avec le modernisme et les nombreux contrastes urbains dans lesquels nous vivons, sa créativité est marquée par une grande polyvalence qui suggèrent des assemblages de matières complexes, songés et intemporel à la fois.

Son style unique en soi se distingue par des silhouettes épurées et raffinées, des coupes nettes ainsi que la finition de ses vêtements très soignée puis l’utilisation des matières textiles modernes aux tonalités très minérales et monochromes qu’il utilise.

Denis Gagnon

Denis Gagnon est considéré comme l’un des créateurs canadiens les plus prolifiques et influents de sa génération. En 2010, le MBAM lui a consacré une superbe exposition hommage intitulée Denis Gagnon s’expose. Il est également le premier créateur québécois à y avoir exposé ses oeuvres.

Reconnu pour son approche dite haute couture du cuir, matière fétiche qui l’inspire profondément, car il le tresse, le taillade, le plisse ou le moule ingénieusement. Pour cette exposition, il a cette fois-ci choisi de présenter d’impressionnantes robes comportant un jeu d’ingénieuses fermetures à glissière en métal. Tel un sculpteur et sa matière, le style Denis Gagnon oscille entre structures vestimentaires complètement aboutie et savante déconstruction réfléchie de son oeuvre.

Ying Gao

Ying Gao, c’est tout simplement le vêtement de demain. Qualifiant sa recherche et son art de design spéculatif ou design fiction, elle remet constamment en question la notion de vêtement tel que nous la connaissons aujourd’hui alliant ainsi design de mode et design industriel, architecture et médias interactifs. Elle explore constamment la construction d’un vêtement en s’inspirant des transformations que subit l’environnement urbain et social dans lequel nous évoluons.

Ying Gao habite Montréal depuis 1993 et enseigne à l’UQAM. Elle a reçu de nombreuses distinctions pour la réalisation de plusieurs projets de créations présentés lors d’expositions notamment en France, en Suisse et au Canada. Son impressionnant travail a été honoré partout par de prestigieux médias internationaux.

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Originaire d’Haïti, Helmer Joseph, créateur de mode masculine de grands talents, s’installe au Québec avec sa famille en 1977. Il étudie par la suite en design de mode puis s’installe à Paris en 1983 ou il fréquente plusieurs écoles spécialisées dans le domaine. Pendant plus de 20 ans, il travaille avec les plus grands noms de la haute couture et du PAP parisien dont Claude Montana, John Galliano et Thierry Mugler.

Pour cette exposition, il a choisi de travailler avec le coton, fibre très utilisée dans la fabrication de vêtements et accessoires de décoration en Haïti, le coton, pour Helmer Joseph, évoque l’enfance, le contact avec le nourrisson et les réconfortantes poupées créées avec celui-ci. Sous le chaud soleil des Caraïbes, le coton a été longtemps considéré comme l’or blanc dans cette partie du globe.

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D’origine Thaïlandaise, Nathon Kong s’installe au Québec en 2003. Créateur de mode de sa marque éponyme haut de gamme, il se spécialise dans la fabrication de complet pour hommes sur mesure.

Pour cette exposition, il s’est laissé guider par le mystère qu’entoure la soie. Les doublures de ses complets sont inspirées par cette fibre naturelle. Aux superbes motifs dignes d’une oeuvre d’art et dont les détails ont été méticuleusement sélectionnés, ces costumes reflètent admirablement bien les différentes caractéristiques propres à cette marque.

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Marie-Ève Lecavalier, prometteuse créatrice de mode, s’est inspiré pour fabriquer ses modèles de matière entrelacée et l’effet est magnifiquement réussi. Féminins et robustes à la fois, ces vêtements inspirent douceur, calme et éléments de la nature en harmonie.

Diplômées du baccalauréat en design de mode de l’École supérieure de mode, elle poursuit son apprentissage à New York afin d’effectuer un stage chez Alexander Wang.

Récipiendaire du prix Chloé, lors du prestigieux concours du Festival international de mode et photographie d’Hyères en 2018 pour un look créé en l’honneur de cette maison ainsi que d’une mention spéciale du jury pour la collection Come get trippy with us, elle effectue au même moment un stage à Anvers chez le créateur belge Raf Simons. De retour au Québec, elle envisage de laisser définitivement sa marque dans le milieu de la mode haut de gamme tant ici qu’à l’étranger.

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Markantoine Lynch-Boisvert, créateur de la griffe MARKANTOINE, lance sa propre marque en 2015. Designer à l’esthétique gothique exotique surprenante, il s’inspire, pour créer, de tout ce qui est étrange, des dualités et des contrastes du monde qui nous entourent. Discours créatif qui prend vie sous la forme de chroniques oniriques définissant ainsi ce style unique et éclaté.

Utilisant parfois jusqu’à 60 tissus différents pour créer ses collections, il opte pour des matières recyclées, notamment le denim. Matière fétiche du créateur, ce tissu représente une bonne partie de son travail. Désirant insuffler une seconde vie à cette résistante fibre, il est d’avis que la durabilité est actuellement un aspect essentiel du développement durable dans l’industrie mondiale de la mode.

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Steven Raj Bhaskaran et Hannah Rose Dalton, duo de créateurs de la marque multidisciplinaire, FECAL MATTER, s’inspirent pour créer de l’antithèse des standards de beauté telles que nous les connaissons aujourd’hui. Chaque création dissimule un message bien songé. Leur style transgressif ne laisse personne indifférent.

Le duo de cette marque tire ses sources d’inspiration d’une interprétation bien personnelle du cycle de consommation effrénée, de nos jours, dans lequel nous vivons ainsi que du manque total de valeur envers le monde matériel qui nous entoure. Créateurs engagés, par ce désir de changement et par cette liberté d’expression, ce duo capte fortement l’air du temps.

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Les créateurs Koku & Gildas Awuye, originaire du Togo et fondateur de la griffe Atelier New Regime, forment un impressionnant duo imposant sa vision avant-gardiste de la mode depuis 2009. Inspiré de la culture urbaine, de l’art, du design et de la photographie, ce duo repousse sans cesse les limites de la création. Designers autodidactes, ils ont récemment remporté, à Toronto, le prestigieux prix de la meilleure griffe de mode masculine de l’année lors du prestigieux gala CAFA.

Pour cette exposition, une sympathique collection capsule intitulée Hometown Heroes a été créée afin de rendre hommage à tous les héros de la vie quotidienne qui luttent pour réaliser leur rêve. C’est ainsi que les mannequins ouvriers, entrepreneurs et créateurs exposés proposent des habits d’une couleur orange tangerine bien vivante. Couleur préférée de ces deux créateurs éclatés, elle est devenue au fil du temps emblématique de cette marque.

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Marie Saint-Pierre cumule aujourd’hui plus de 30 ans de remarquable carrière. Elle un peu comme notre Gabrielle Chanel québécoise, car toujours repousser les limites établies et capter l’air du temps , n’est-ce pas là aussi le propre de la mode ?

Le style de ses vêtements, débordant de créativité, est intemporel et remarquable. Chaque modèle créé porte visuellement et indéniablement la signature de sa créatrice. La recherche et le développement sont au cœur de son travail. Chacune de ses créations est issue d’une réflexion songée concernant les matières utilisées ainsi que la façon la plus ingénieuse possible d’en retirer toute l’intemporalité du style.

Marie Saint-Pierre a reçu, en 2018, le prestigieux Prix de la designer de l’année, mode féminine, attribué par le Canadian Arts & Fashion Awards de Toronto, le CAFA.

Bref, MONTRÉAL COUTURE est une remarquable exposition à voir !

Photographies, travail personnel, Musée des beaux-arts de Montréal, 26 février 2019.

Thierry Mugler – Couturissime : poétique et superbe exposition

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Mardi 26 mars 2019, c’était jour et soir de fête au Musée des beaux-arts de Montréal, car se déroulait, en avant-midi, la conférence de presse en la présence de Thierry Mugler, et se tenait en soirée le très attendu vernissage de la grande exposition hommage consacrée à son génie créatif intitulée Thierry Mugler : Couturissime. Une foule impressionnante s’était d’ailleurs assemblée en soirée pour ce mémorable événement.

Cette grande exposition retrace la carrière et l’oeuvre de ce génie créateur à l’imaginaire particulier, débordant de poésie et de sensualité qui a marqué l’univers collectif de la mode et de haute couture de 1967 jusqu’à son départ du domaine en 2002. Cette exposition révèle également les multiples talents du créateur qui est grand couturier français, metteur en scène, photographe et parfumeur.

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Pour cette occasion, c’est plus de 150 tenues, restaurées et exposées, pour la première fois devant public qui ont été créées entre 1977 et 2014. De nombreux accessoires, costumes de scènes, vidéos, archives et croquis sont également présentés.

Le grand public pourra également admirer une centaine de tirages rares des plus grands artistes et photographes de mode tels que Jean-Paul Goude, Karl Lagerfeld ou Max Abadian. Une galerie entière est aussi dédiée à l’heureuse collaboration entre Thierry Mugler et le photographe Helmut Newton.

Cette riche exposition est divisée en six thématiques telle une pièce de théâtre divisée en six actes différents.

L’acte premier intitulé MACBETH & LADY M raconte la triste histoire de La tragédie de Macbeth, pièce écrite par William Shakespeare en 1606.

Cette histoire raconte le destin de Macbeth, chef des armées victorieux à l’époque de l’Écosse médiévale.

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Dans cette salle d’exposition, le visiteur pourra admirer les hallucinantes créations réalisées en 1985 pour la Comédie Française lors de la présentation du Festival d’Avignon.

Les imposants costumes fabriqués de cuir et de métal représentent des armures et cuirasses magistrales laissant apparaitre des pourpoints-musculatures étonnants. Une oeuvre numérique réalisée par Michel Lemieux, concepteur et réalisateur bien connu, est projetée virtuellement sur le mur du fond de la salle. Intitulée La dissolution de Lady Macbeth cette réalisation est troublante et fascinante à la fois.

L’acte second intitulé LA MODE MISE EN SCÈNE est nettement plus joyeux. Déclarant que sa seule vraie vocation est le spectacle, Thierry Mugler conçoit en 1984, dans le cadre du 10e anniversaire de sa maison de couture, un défilé-spectacle, opératique, qu’il ouvre au public afin de présenter sa collection A/H lors de l’inauguration du Zénith à Paris.

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Le podium du défilé se transforme alors en comédie musicale, écran hollywoodien et cabaret des plus glamours, ses mannequins incarnant ainsi des personnages de science- fiction et de superhéroïnes bien assumées remplies d’humour.

Durant cette époque, les vêtements de Mugler sont portées par des célébrités telles que David Bowie, Diane Dufresne, Céline Dion, Madonna et Beyoncé.

L’acte trois intitulé BELLE DE JOUR & BELLE DE NUIT plonge littéralement le visiteur dans l’univers réinventé par le créateur de la décennie 1970. À contre-courant des modes du temps, il propose la femme glamazone, celle qui se veut moderne, chic, urbaine et fantaisiste à la fois. Désormais, pour Thierry Mugler, le pouvoir de la séduction féminine rime avec réussite professionnelle.

Le style power dressing est à l’honneur. Par ses coupes anatomiques imposantes, ses silhouettes architecturales, ses immenses chapeaux, ses épaules bien marquées, ses robes moulantes, ses rutilants corsets et ses interminables cuissardes, la femme Mugler est assumée et en pleine possession de ses moyens.

L’acte quatre intitulé DANS L’OEIL DU PHOTOGRAPHE plonge maintenant le visiteur dans l’univers de la photographie de mode. Remplaçant désormais les illustrations popularisées durant les années 60, le rôle des rédacteurs en chefs des magazines est dès lors de soutenir les jeunes créateurs, mannequins et photographes de mode.

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L’acte cinq intitulé MÉTAMORPHOSES permet de découvrir un monde animal fascinant. Depuis toujours Thierry Mugler s’intéresse à ce qu’il appelle le plus bel animal au monde soit l’être humain. Selon lui, la séduction fait référence au monde animal qui l’inspire à concevoir des créations fantastiques. Quatre collections voient ainsi le jour et marquent cette fascination.

Il conçoit en 1989, Les Atlantes une collection ou des nymphes aquatiques peuplent les fonds marins de leurs costumes. Bustiers coquillages, jupes paréo et robes à effet de raie manta, basques superposées sur les hanches de ses tailleurs font de ces muses des personnages marins plus grands que nature.

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La collection Le bestiaire que Mugler réalise est inspirée des insectes, reptiles, oiseaux et papillons. Novateur, Thierry Mugler utilise des matières synthétiques afin d’imiter les pelages et carapaces.

En 1997, la collection Les Insectes comprend, à son tour, de spectaculaires robes fourreau dont la matière utilisée rappelle sans contre dit la carapace de ceux-ci.

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La collection A/H 1997-98 La Chimère présente une créature tirée tout droit de la mythologie possédant une armure articulée, des écailles brodées de cristaux, de faux diamants, de plumes et de crin de cheval. Création qui a demandé, on s’en doute bien, des milliers d’heures de travail.

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L’acte final de cette fabuleuse exposition intitulée COUTURE GYNOIDE & FUTURISTE est impressionnant à voir en raison des silhouettes aérodynamiques et robotiques des costumes qui s’en dégage.

La collection anniversaire, A/H 1995-96, des 20 de la maison de couture, propose La Mashinenmensch cette femme-robot qui est un chef-d’oeuvre de réalisation de par sa technique inédite de bustier coulé en chrome et de sa combinaison fabriquée en plexiglas.

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En 1989, Thierry Mugler présente sa collection Hiver Buick, afin de rendre hommage à l’Américain Harley J. Earl, qui a dessiné les légendaires ailerons des Cadillac Eldorado en 1959. Il conçoit alors de façon humoristique des robes fourreaux amovibles, des bustiers dits pare-chocs, des ceintures d’allure radiateur et des sacs munis d’ailerons.

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Bref, une surprenante exposition, remplie de poésie, définitivement à voir pour tous les amoureux d’art, de beauté, de mode, de créativité, d’avant-gardisme et d’humour!

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Photographies, travail personnel, Musée des beaux-arts de Montréal, 26 février 2019.

Le processus de création passé, présent et futur de Michel Robidas

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Dimanche 2 décembre 2018, c’était jour de fête et le vernissage attendu de la grande exposition rétrospective des oeuvres de Michel Robidas. Intitulée Processus : passé, présent à venir, cette superbe exposition retraçant la carrière de ce talentueux créateur de costumes est présentée au Centre d’art Diane-Dufresne du 5 décembre 2018 au 17 février 2019.

Cette exposition, bilan de la prolifique carrière de Michel Robidas qui s’étend sur plus de 45 ans de succès, plonge littéralement le visiteur dans l’univers fascinant de ce costumier renommé et invite le visiteur à découvrir le processus créatif de cette figure emblématique de la scène artistique québécoise à travers ses archives personnelles de costumes, de photographies et de croquis de ses nombreuses créations de la scène, du cinéma, du théâtre ainsi que de la télévision.

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Michel Robidas a habillé les plus grandes stars du Québec et a collaboré aux spectacles les plus marquants de notre histoire. Des tenues extravagantes portées par Julie Snyder pour Le Banquier en passant par le tailleur porté par Céline Dion lorsqu’elle remporta le prix de l’Eurovision en 1988 aux tenues qu’elle portait lors de la sortie de l’album Incognito, le visiteur pourra admirer toutes ces fascinantes créations qui ne laissent personne indifférent.

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Il pourra aussi découvrir des costumes créés pour le Cirque du Soleil, pour le Théâtre Denyse-Pelletier, pour la série télévisée Montréal P.Q., pour le film Stardom – Le culte de la célébrité de Denys Arcand et de plusieurs émissions de variétés pour la télévision.

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Michel Robidas a grandit dans le quartier de Rosemont à Montréal. Il a étudié à l’École Saint-Pierre-Claver et s’intéresse tôt dans sa vie à la décoration et au design de mode. Il poursuit par la suite des études à l’École des Métiers commerciaux de Montréal et débute sa carrière en dessinant des modèles pour des fabricants locaux. Après avoir lancé sa ligne de vêtements, il entre dans le département des costumes de Radio-Canada où il y oeuvre pendant 22 ans. Simultanément, il crée des costumes pour le théâtre contribuant ainsi à donner une identité visuelle à de nombreuses productions et personnalités connues.

La seconde partie de la décennie 90 est une période charnière pour Michel Robidas, car Radio-Canada et TVA prennent l’une et l’autre la décision de confier la production de leurs émissions au secteur privé. Il décide alors de devenir pigiste. Il collabore autant à la télévision, au cinéma qu’au théâtre. Il devient aussi chroniqueur-styliste et collabore également avec le Cirque du Soleil.

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Récipiendaire de plusieurs prix tels que le prix Gémeaux en 1987 pour la série Laurier, le prix Félix pour Top Secret de Diane Dufresne et du prix Génie en 2000 pour le film Stardom de Denys Arcand, tous, pour la catégorie costumes, il conçoit au fil de sa longue carrière des habits de scène des plus flamboyants.

En 2011, la peinture devient sa nouvelle passion et aujourd’hui, artiste peintre, la mode et la conception de costume demeurent toujours au centre de sa création et de sa démarche artistique.

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Bref, une exposition à voir pour tous les amoureux de costumes, d’histoire de la mode, de créativité et de beauté !

Exposition – Michel Robidas

Crédit photos :

Croquis, Michel Robichaud

Michel Robichaud et ses costumes, Yves Louis Seize

Vernissage vue du public, Annie Garofano

Exposition à venir

Le génie créateur de Thierry Mugler

Le 27 octobre 2017, c’était en grande pompe et avec raison que le Musée des beaux –arts de Montréal annonçait, par communiqué de presse, la présentation d’une impressionnante exposition consacrée au génie créateur de Thierry Mugler. Exposition intitulée Thierry Mugler : Couturissime qui aura lieu à Montréal du 2 mars au 8 septembre 2019.

Cette prometteuse exposition proposera les univers multiples de ce grand couturier visionnaire au style singulier qui est à la fois metteur en scène, photographe et parfumeur. Univers qui seront visibles par la présentation de ses créations de prêt-à-porter et de haute couture.

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Exposées pour la première fois, les œuvres de cette prometteuse exposition prendront la forme de plus de 140 tenues réalisées entre 1973 et 2001, de nombreux documents d’archives, de croquis à la main et clichés, tous signés par quelques-uns des plus grands artistes et photographes du monde entier.

Créateur international, chouchou de plusieurs d’entre nous qui avons étudié en design de mode au tournant des années 1980, et à l’instar des Anne-Marie Beretta, Claude Montana et Azzedine Alaï, Thierry Mugler marquait, à cette époque, notre imaginaire collectif.

Et pour cause, car les coupes morphologiques et futuristes de ses vêtements, les silhouettes glamour, sculpturales et élégantes, les tailleurs stricts et masculins propres aux années 80, les tailles corsetées de ses vêtements sublimaient les femmes qui les portaient d’une féminité absolue, puissante et sensuelle. Coupes qui étaient d’ailleurs toujours en constante évolution.

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Les sources d’inspiration de ce grand couturier sont nombreuses. Tantôt inspiré par la science- fiction, l’érotisme, le monde du rêve, la faune sous toutes ses formes ou le prestige des stars hollywoodiennes, Thierry Mugler ne laisse personne indifférent. L’utilisation des matières très innovantes et audacieuses pour l’époque en haute couture telles que le métal, la fausse fourrure le vinyle ou le latex confèrent à ses créations un style propre à cette personnalité affirmée.

Il a également habillé les plus grandes stars du monde telles que Diana Ross, David Bowie, Lady Gaga, Diane Dufresne et Céline Dion. Il est également le créateur des costumes du spectacle Zumanity dévoilé par Le Cirque du Soleil en 2003.

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Thierry Mugler quitte le domaine de la mode en 2002 pour se consacrer à ses autres passions telles que la photographie, la création de costumes de spectacle et la mise en scène. Il demeure cependant jusqu’en 2013 impliqué dans la création de ses parfums, le design des flacons et le visuel de la marque en tant que directeur artistique.

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Aujourd’hui son œuvre exceptionnelle transcende le temps et il sera possible d’admirer ses magnifiques créations dès mars 2019.

Crédit photos, salle de presse, Musée des beaux-arts de Montréal, dans l’ordre d’apparition :

Helmut Newton, Jerry Hall et Thierry Mugler, Paris, 1996; Gala (France), 18 décembre 1996. © The Helmut Newton Estate.

Dominique Issermann, Jerry Hall. Tenue : Thierry Mugler, collection Les Insectes, haute couture printemps-été 1997. Fourreau-bustier « ailes de papillon » brodé de paillettes par Mr. Pearl. Photo : © Dominique Issermann.

Alan Strutt, Yasmin Le Bon sur scène au Palladium, Londres, 1997; Evening Standard, 31 octobre 1997. Tenue : Thierry Mugler, collection Les Chimères, haute couture automne-hiver 1997-1998. Robe-fourreau avec corset articulé composé d’écailles, de plumes et de crin ornés de strass créée en collaboration avec Jean-Jacques Urcun et Mr Pearl. Photo : © Alan Strutt.

Lady Gaga, scène du vidéoclip Telephone (Album The Fame Monster) réalisé par Jonas Åkerlund, 2010; photogramme. Tenue : Thierry Mugler, collection Anniversaire des 20 ans. Prêt-à-porter automne-hiver 1995-1996.

Paolo Roversi, Audrey Marnay, actrice et mannequin; W, avril 1997. Tenue : Thierry Mugler, collection Les Insectes, haute couture printemps-été 1997. Fourreau en velours, évasé en traîne, orné de plumes de coq de Maison Lemarié. Photo : © Paolo Roversi

Thierry Mugler : Couturissime

60 ans de mode à la Place Ste-Foy

Si vous êtes de passage par la belle ville de Québec prochainement, se tient en ce moment et ce, jusqu’au 11 novembre 2018, la sympathique exposition 60 ans de Mode à la Place Ste-Foy.

Afin de célébrer ses 60 ans de succès, Place Ste-Foy fête en grand cette année en proposant une installation historique parcourant 6 décennies de mode et de style.
Bien que les vêtements soient de facture actuelle, l’interprétation, par le consultant en contenu mode M. Jean-Claude Poitras, est une réussite. De la futuriste décennie 60, en passant par l’excentrique décennie 80, sans oublier celle de la mondialisation des marchés, l’an 2000, bref, tout de cette exposition reflète chaque époque avec justesse.

À grands coups de couleurs, la mode de la décennie 60 se pare de ses plus beaux atouts. Futuriste et moderne à la fois, cette époque reflète un vent social de changements mondial. En 1969, Neil Armstrong fait le premier pas sur la lune. Les aventures spatiales ont alors la cote et André Courrèges s’en inspire grandement pour créer des styles novateurs et avant-gardistes à la fois. Instigateur de la minijupe, Mary Quant la commercialise par la suite en 1962 et elle devient LA nouveauté mode de l’époque. Les années yéyé donnent également lieu à l’expérimentation des matières synthétiques à porter telles que le vinyle, le métal ou bien le plastique. Le style twiggy est alors la référence du moment.

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La mode de la décennie 70 se veut libre et revendicatrice. C’est le début d’un temps nouveau, la terre est à l’année 0 (1) comme le chante si bien René Claude à l’époque. Et pour cause, car le mouvement hippie s’empare totalement de cette décennie. Les cheveux rallongent, les robes et les jupes aussi. Les motifs floraux sont à la mode et on les retrouve partout, la paix et l’amour captent alors l’air du temps. Paradoxalement à cette tendance, la mode disco marque visiblement la fin de cette décennie par des paillettes et des tissus luisants. Le groupe musical ABBA fait alors bouger et danser toute une génération.

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Crédit photos : firme NOCTURA

Les années 80 sont marquées par l’audace des styles et l’excentricité sous toutes ses formes. Des stars mondiales telles que Madonna, Boy George ou Prince marquent, par leur style éclaté, les courants de la mode. Phénomène marginal provenant de la rue, le mouvement punk se confirme en Angleterre. La créatrice Vivienne Westwood s’en empare en utilisant des couleurs sombres et des matières comme le cuir ou le métal pour créer ses modèles. Cette décennie voit également l’ascension des femmes au pouvoir sur le marché du travail et cette nouvelle réalité se traduit dans la mode par la création de tailleurs à larges épaules bien marquées.

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La décennie 90 voit la disparition des frontières par le démantèlement des régimes communistes. Les murs idéologiques entre l’Europe de l’est et de l’ouest s’effondrent et est symbole du grand libéralisme. La crise économique qui sévit alors donne lieu à une mode totalement minimaliste et empreinte d’une grande simplicité. Récession oblige, l’allure des styles se rationnalise et s’uniformise. Le noir est à la mode et les vêtements sont déconstruits pour être mieux reconstruits, le déconstructiviste est donc à l’honneur. Le mouvement grunge fait également son apparition et des groupes musicaux tels que Nirvana et Pearl Jam l’expriment haut et fort.

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L’aube du troisième millénaire voit apparaitre, grâce à la mondialisation des marchés, des styles venant de partout à la fois, de la rue en passant par la mode des passerelles des grands défilés, celle-ci se personnalise et se démocratise de plus en plus pour faire place à un plus grand pluralisme. Des stars de la musique pop telles que Britney Spears, Gwen Stefani ou Paris Hilton deviennent ainsi les nouvelles icônes du moment. Par le biais de l’internet, la publicité inonde le Web. Les grandes marques se forgent donc une véritable identité poussant ainsi le consommateur à magasiner davantage. Le cycle de la mode se raccourcit et celle-ci se veut beaucoup plus accessible, le fast-fashion est né.

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Crédit photos : firme NOCTURA

Difficile de voir ou de prédire véritablement quels phénomènes sociaux marquent la mode d’aujourd’hui et marqueront celle de demain. Sans contre dit l’arrivée des réseaux sociaux, les multiples avancées technologiques et la venue des influenceurs en tant que puissants émetteurs de tendances pavent la voie à ce vent de renouveau.

Olivia Palermo par exemple avec ses 5,6M d’abonnés sur Instagram influence les consommateurs et créé d’une certaine façon les tendances du moment. Aujourd’hui, par cette multiplicité de blogueurs et d’influenceurs bien présents sur le Web, ce ne sont plus de grandes tendances modes qui émergent, mais bien une multitude de micro-tendances qui voient le jour un peu partout à la fois laissant ainsi libre cours à une mode nettement personnalisée. On n’a qu’à penser au phénomène du tatouage pour s’en convaincre.

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Crédit photo de groupe : firme NOCTURA

Autres photographies, travail personnel, 26 octobre 2018, Place Ste-Foy, Québec.

(1) Le début d’un temps nouveau, paroles et musique de Stéphane Venne.

Place Ste-Foy

Un espagnol à Paris : Balenciaga, maître incontesté de la haute couture

Mercredi 13 juin 2018, c’était le Vernissage tant attendu de la touchante exposition Balenciaga, maître de la haute couture au Musée McCord. Exposition présentée du 15 juin au 14 octobre 2018 et organisée par le Victoria and Albert Museum de Londres (V&A).

Afin d’en apprendre d’avantage, rendez- vous sur le site de Fashion Preview et également d’autres belles photographies !

Balenciaga

Robe
Balenciaga_photo robe courte froncée
Balenciaga_photo tailleur
Balenciaga_photo robe longue soirée

Photographies : travail personnel, Exposition Balenciaga, maître de la haute couture, musée McCord, Montréal, 13 juin 2018.