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L’univers créatif des finissants en design de mode du CNDF dévoilé lors de Prémonition ÉM25

Le 8 mai 2025 se déroulait, à Québec, l’événement ÉM25 Prémonition organisé par les étudiants de 2e année en commercialisation de l’École de mode du Campus Notre-Dame-de-Foy en collaboration avec la Fondation du CNDF et l’AGENDF afin de présenter les collections des 20 finissants et finissantes en design de mode.

Lors de cette grande soirée mode, plusieurs prix ont été décernés par les membres du jury, dont celui de la créativité, celui de la commercialisation de la mode et le prix coup de cœur du public.

De plus, lors de cet impressionnant défilé de mode, la création, une robe, gagnante d’un des prix du Gala Bulles & Tapis Rouge, a été présentée au public. Suite au défilé de mode, celui-ci a pu découvrir, sous forme de parcours artistiques, les 20 univers créatifs de ces futurs designers de mode.

Et, on dit souvent que la mode est une question de goût, or je, DL Vision Mode, partage sous les lignes qui suivent ses coups de cœur perso de la soirée.

Eaux Troubles Studio – Collection Giverny par Émilie Bonneau

20 univers créatifs bien inspirants

L’univers créatif d’Émilie Bonneau

Son univers créatif est le premier coup de cœur de cette belle soirée mode, car inspirée de la série de tableaux Les Nymphéas du peintre impressionniste Claude Monet, la collection Giverny est magnifique. Elle m’a fait rêver et m’a transportée dans un joyeux jardin imaginaire !

Nymphe – Collection Mycélienne par Léa Côté

L’univers créatif de Léa Côté

Cet univers créatif est un autre coup de cœur de la soirée. Intitulée Mycélienne, cette collection est visuellement intéressante, notamment pour ce qui est du travail de plissage des modèles présentés que j’ai d’ailleurs bien aimé.

Cette collection inspirée de la nature, plus précisément des champignons et de la mousse naturelle qui s’y développe, insuffle d’ailleurs de belles ambiances médiévales et bohèmes.

ARIE T – Collection Royauté Moderne par Arielle Tremblay

L’univers créatif d’Arielle Tremblay

À travers la collection Royaume Moderne, Arielle Tremblay démontre sa vision des reines d’aujourd’hui, soit une femme d’affaires sûre d’elle-même et affranchie. Bravo pour cette belle interprétation !

ALEXANE TESSIER – Collection Alysse par Alexane Tessier

L’univers créatif d’Alexane Tessier

La collection Alysse est confectionnée à partir de tissus de fibres naturelles tels que le lin, le coton et le chanvre afin d’éviter la surconsommation de vêtements et tous les modèles de la collection sont d’ailleurs interchangeables. J’ai également bien aimé le chemisier que l’on voit sur l’image ci-dessus, bravo !

UCCELLO par Loïc Michaud

L’univers créatif de Loïc Michaud

Cette intéressante collection propose une relecture artistique des vêtements d’extérieur combinant à la fois esthétique sportive et streetwear actuel. UCCELLO allie ainsi innovation, performance et style fonctionnel. Loïc Michaud s’est d’ailleurs vu décerner le prix coup de cœur du public pour cette innovante collection, bravo !

LUMIÈRE par Alizé Bourgault Morin

L’univers créatif d’Alizé Bourgault Morin

La collection LUMIÈRE est un autre coup de cœur de cette soirée. Tout en volume, cette belle collection se distingue par le travail de fronçage du tissu et des longues pièces assemblées les unes aux autres.

Les couleurs noires et ivoire utilisées inspirent l’ombre et la lumière. Les tissus satinés amènent également beaucoup de brillance et de chic à cette collection. De jolis détails de fleurs, des rubans, des perlages et des boutons variés procurent originalité et beauté à l’ensemble de la collection.

ATELIER PLAUD – Collection Bal par Olivier Plaud

L’univers créatif d’Olivier Plaud

Inspirée des époques passées, le vintage de la mode, la collection BAL se veut élégante et moderne à la fois. Confectionnée à partir de matières nobles, puis rehaussée d’une touche d’originalité, celle-ci insuffle une allure tout à fait unique en son genre.

Jeanne & Marie par Flavie Couturier

L’univers créatif de Flavie Couturier

Cette collection intitulée Jeanne & Marie est remarquable et elle rend hommage aux deux grands-mamans de la jeune designer qui sont des femmes fortes et douces. Alliant matières rigides et fluides à la fois, le résultat créatif de cette collection est saisissant, bravo !

Robe gagnante d’un prix au Gala Bulles & Tapis Rouge

L’univers créatif d’Élodie Lefebvre

AURA DESIGN – Collection Dulce par Élodie Lefebvre

Le travail manuel et les menus détails de la collection DULCE sont impressionnants à voir. Celle-ci s’inspire d’ailleurs d’un dessert, le succulent gâteau, exprimant ainsi le côté sucré de la femme, ses péchés mignons et son désir charnel gourmand.

C’est ainsi que les formes volumineuses et les combinaisons de tissus sont le résultat de ce thème. Le style de ces vêtements peut d’ailleurs s’adapter à plusieurs types de morphologies et on aime !

SARAH LABARRE – Collection Comme les arbres par Sarah Labarre

L’univers créatif de Sarah Labarre

Cette remarquable collection intitulée Comme les Arbres évoque la nature, l’aspect bucolique de celle-ci et cette saison automnale qui pourrait se poursuivre sans fin. Fabriqués de matières nobles telles que la laine et le lin, les modèles sont de coupes ajustables afin de maximiser le confort, or ce design est définitivement futé !

JANE C. – Collection Sur la Galerie par Jane Cummings

L’univers créatif de Jane Cummings

Par le biais du thème de cette collection songée, intitulée Sur la Galerie, cette jeune designer nous invite à garder en mémoire les souvenirs heureux des êtres chers disparus afin de trouver un sens aux sentiments complexes du deuil qui nous habite tous. Les vêtements de la collection sont d’ailleurs conçus de façon éthique et responsable, bravo !

A. LAROCHE – Collection Les tisons par Antoine Laroche

L’univers créatif d’Antoine Laroche vu à travers sa collection Les tisons

Les Tisons, c’est tomber en amour avec l’étranger dans la rue; c’est vouloir déshabiller du regard son coup de foudre; c’est l’étincelle qui reste sur la peau après s’être effleuré les mains; c’est la présence de l’autre, brûlant encore dans l’esprit.

QAMAHT par Mathilde Bergeron

L’univers créatif de Mathilde Bergeron

Remplie de talent et gagnante du prix commercialisation de la mode, remis par les membres du jury, Mathilde Bergeron, via sa collection masculine QAMAHT, exprime en toute liberté une trilogie topographique du vêtement qui amalgame à la fois streetwear et active wear afin de procurer des vêtements masculins aux coupes amples et affirmées bien actuels, bravo !

Lapierre Lunaire – Collection Moon par Émilie Lapierre

L’univers créatif d’Émilie Lapierre

Cet univers artistique est résolument affirmé. La collection Lapierre Lunaire amalgame aisément sensualité, sex-appeal et polyvalence des styles, ce qui procure un intéressant mélange des genres rappelant le mouvement grunge.

Anarchya – Collection HANKO par Enya Tremblay

L’univers créatif d’Enya Tremblay

Inspirée de la regrettée créatrice britannique de grands talents Vivienne Westwood, Enya Tremblay sort des sentiers battus et des standards de la société pour créer HANKO.

Intéressante collection d’inspiration punk, qui met en évidence des vêtements unisexes, dont les détails, les coupes et les fabuleux contrastes entre les tissus unis et les carreaux écossais procurent originalité et audace, bravo !

ALMAS – Collection Archives par Émilie Parent

L’univers créatif d’Émilie Parent

La collection Archives est également un autre coup de cœur perso de cette grande soirée mode. Inspirée de la période historique victorienne se situant entre 1819 et 1901, cette collection met en valeur les couleurs et les tissus emblématiques de cette époque marquante de l’histoire de la mode européenne.

Et, j’ai bien aimé le mélange des genres, des textures, des couleurs et des motifs inspirés de cette époque, procurant ainsi à l’ensemble de la collection joie de vivre et originalité.

Sophia Rose Atelier – Collection Éthérée par Sophia-Rose Leroux

L’univers créatif de Sophia-Rose Leroux

La collection Éthérée est intemporelle et classique à la fois. Les couleurs de celles-ci sont sobres et les silhouettes se veulent élégantes et structurées à la fois. Le souhait le plus cher, d’ailleurs, de Sophia-Rose est que ses modèles soient aussi inspirants dans 20 ans d’ici, et je pense que le pari sera gagné !

LUCID DREAM – Collection Souvenirs Insaisissables par Alyson St-Onge

L’univers créatif d’Alyson St-Onge

Cette collection est le grand coup de cœur de Prémonition 2025. Intitulée Souvenirs Insaisissables, celle-ci inspire fluidité, transparence, formes aériennes et féminité. De plus, le travail de confection de chaque modèle est complexe. Ceux-ci sont originaux, ce qui procure à l’ensemble de la collection un véritable wow !

FIORELLA – Collection Muguet par Maélie Pelletier

L’univers créatif de Maélie Pelletier

La collection de mariage d’été intitulée Muguet inspire élégance et simplicité. Chaque modèle est unique en son genre. Le travail de perles brodées à la main sur les différents modèles amène une touche de raffinement supplémentaire.

Les robes de mariée FIORELLA célèbrent ainsi la femme dans toute sa beauté, à l’instar d’un nouveau chapitre de sa vie qui va commencer bientôt, et ce, de façon rayonnante.

Maison Laurent Richard – Collection Poésie Profane par Laurent Richard

L’univers créatif saisissant de Laurent Richard

Poésie Profane était la dernière collection présentée lors de ce défilé de mode, mais non, la moindre, car celle-ci se démarquait par des vêtements uniques, parfois vulgaires, selon le créateur, et poétiques à la fois.

Fleurtant avec le mouvement gothique, cette collection inspirait dramatisme et beauté secrète. Laurent Richard s’est d’ailleurs vu remettre le prix créativité de la part des membres du jury pour son impressionnante collection, bravo !

Visite des kiosques de chaque finissant

Bref, une soirée mode exaltante où une fois de plus les finissants et finissantes en design de mode du Campus Notre-Dame-de-Foy ont démontré leur grand talent et savoir-faire lors de Prémonition ÉM25.

Photographies : François Berthiaume, ÉM25, 8 mai 2025, 2511 boulevard du parc Technologique de Québec.

Un bel album photos est également visible sous ce lien :

Album photos – François Berthiaume

Marketing d’influence mode : stratégies gagnantes à l’ère des réseaux sociaux

Mardi 22 avril 2025 lors du Salon Première Vision Montréal, Camille Asselin, conseillère en relations publiques et marketing d’influence ainsi que Sarah Matte, directrice en relations publiques et marketing d’influence chez Agence CANIDÉ nous présentaient une conférence fort intéressante intitulée le Marketing d’influence dans la mode : stratégies gagnantes à l’ère du numérique.

Et, lors de cette conférence, trois pertinents sujets ont été abordés comme les stratégies gagnantes en marketing d’influence, puis le fait de comprendre comment maximiser l’impact des collaborations et l’importance de l’analyse pour mesurer le retour sur l’investissement.

Mais, au juste, qu’est-ce que le marketing d’influence ?

Le marketing d’influence se définit comme une façon de se servir des influenceurs, par exemple des personnalités connues ou possédant une grande notoriété, afin de promouvoir un produit ou un service, comme dans le domaine de la mode. Ces influenceurs sont eux aussi des consommateurs qui sont présents sur les différents réseaux sociaux et qui ont une importante crédibilité et une grande visibilité pour l’image de marque. (1)

Le marketing d’influence permet ainsi de bâtir des relations authentiques et stratégiques afin d’augmenter la visibilité de la marque. Il permet de valoriser le produit ou le service, soutenir une bonne cause ou faire rayonner un message par le biais d’influenceurs inspirants afin d’être en adéquation avec les valeurs de la marque, dans le but de capter l’attention de la communauté visée. Communauté qui représente le marché cible. (2)

Des stratégies gagnantes en marketing d’influence

Depuis qu’il existe, le marketing d’influence a complètement changé la façon dont on consomme. Dans les domaines de la beauté et de la mode par exemple, les influenceurs revêtent une importance capitale pour les marques afin de générer des ventes. On n’a qu’à penser à Sasha Fuks pour s’en convaincre.

Selon l’agence CANIDÉ, 49% des consommateurs effectuent un achat inspiré par un influenceur envers lequel ils font confiance une fois par mois et 86% au moins une fois par année.

Dans ce contexte, le choix de l’influenceur, le casting, est primordial afin d’être présent sur un réseau social comme Instagram. De ce fait, en plus d’offrir une visibilité dans les médias, le rôle d’une agence comme CANIDÉ est de rechercher des profils d’influenceurs qui conviennent le mieux à l’image de marque afin de promouvoir le produit à travers un contenu , lequel raconte une histoire où le consommateur s’y retrouvera.

Le marketing d’influence est idéal pour renforcer les ventes grâce à différentes stratégies comme celles des jeux et des concours, ou bien celles des codes promotionnels. L’influenceur choisi dispose alors d’une intéressante audience et d’un fort pouvoir de persuasion dans sa communauté grâce à l’effet de proximité et de confiance qu’il a développé avec ses abonnés au fil des ans.

Une campagne de marketing d’influence s’articule autour des valeurs de l’entreprise et celle-ci se déploie à travers un concept créatif. Dans le domaine de la mode, des contenus de type unboxing sont souvent utilisés, à savoir le fait que l’influenceur d’épacte un produit lors d’une apparition vidéo en direct devant son audience tout en mentionnant ses impressions. Autre exemple est le fait d’organiser des événements modes afin de faire découvrir une nouvelle collection.

L’importance de la co-création

Selon l’agence CANIDÉ, 65% des influenceurs veulent être inclus dans le processus créatif de la campagne de marketing d’influence au lieu de se faire imposer un contenu rigide. Le public cible aime dans ce cas voir un contenu publicitaire qui va en accord avec l’univers créatif de l’influenceur.

Maximiser l’impact des collaborations

Toujours selon l’Agence CADIDÉ, les budgets alloués au marketing d’influence augmentent constamment et on estime que ceux-ci augmenteront de plus de 60% au cours des cinq prochaines années.

Or, une ou deux campagnes publicitaires par an ne sont pas suffisantes afin de les rentabiliser, particulièrement dans le domaine de la mode où ce calendrier est saisonnier et que celle-ci évolue rapidement.

Favoriser l’opinion positive de la marque :

Par exemple, par le fait de créer un UTM, un système de pistage des visiteurs sur le Web, adapté à chaque influenceur afin de recréer les looks portés par Catherine Paquin. Autre exemple, inclure dans le contenu afin de générer des clics vers le site Web, comme ici, avec Livia qui célèbre le printemps par une journée entre amies. Favoriser l’opinion positive envers l’image de marque signifie également regrouper les produits modes présentés dans le contenu au même endroit afin de faciliter l’expérience client.

Les précieux algorithmes

Il est également important de prendre en considération que la marque est à la merci des algorithmes et que l’amplification des médias sociaux, soit le fait d’augmenter la portée et la visibilité du contenu via le Web, est définitivement l’alliée de celle-ci afin de maximiser l’impact des campagnes publicitaires au maximum.

L’importance de l’analyse pour mesurer le retour sur l’investissement

Connue sous l’acronyme ROI, return on Investment, cette analyse permet traditionnellement de mesurer la portée de la campagne, l’engagement du public cible, le ton de la couverture média, la présence des messages clés et de l’influenceur ainsi que le coût par impression d’audience.

À l’ère de l’Internet – Le contenu numérique

Selon l’agence CANIDÉ, les gens consomment aujourd’hui le contenu en ligne de façon plus passive, à savoir que ces derniers s’engagent de moins en moins en termes d’interaction. Par contre, ils sont toujours aussi présents sur les réseaux sociaux. Or, l’analyse des résultats d’une campagne d’influence doit aller bien au-delà des chiffres.

Les données parlent – L’analyse qualitative

Cette analyse permet d’amasser la rétroaction de l’influenceur et de ses commentaires, celle-ci devient donc une mine d’or pour générer des constats. L’analyse qualitative permet également d’analyser les commentaires recueillis sur les publications. Et, finalement, cette analyse permet d’observer les contenus, les histoires, qui ont le mieux performé afin d’en tirer des apprentissages à long termes.

L’analyse qualitative permet donc d’évaluer la qualité de contenus qui répond le mieux aux objectifs de la campagne d’influence.

Les données parlent – L’analyse quantitative

Cette analyse consiste à faire parler les données statistiques qui répondent le mieux aux objectifs de l’entreprise. Elle permet également de porter une attention particulière aux données primaires comme les sondages d’opinion, pendant et après la campagne de marketing d’influence, afin d’être capable d’établir un lien entre le contenu de l’influenceur et la conversation auprès du public cible.

L’analyse quantitative permet finalement de réviser les gestes d’engagement du consommateur qu’on désire analyser, comme les sauvegardes du contenu ou bien les partages qui sont souvent bien plus éloquents que le nombre de j’aime.

Bref, une enrichissante conférence où j’ai définitivement appris beaucoup concernant le marketing d’influence qui somme toute est un sujet relativement nouveau, bravo !

Photographies François Berthiaume, Première Vision Montréal, 22 avril 2025, Grand Quai du Port de Montréal.

Sources recherches :

Agence CANIDÉ, agence de communication marketing.

Wikipédia, l’Encyclopédie Libre.

(1) HEC Montréal, blogue, marketing d’influence.

(2) Agence CANIDÉ

Impacts des tarifs douaniers sur l’industrie canadienne de la mode

Paul King, Bob Kirke et Mathieu St-Arnaud Lavoie

Le 20 janvier 2025, Donald Trump a été élu 47e président des États-Unis et depuis ce jour, en raison de sa vision protectionniste de l’économie américaine, de nouvelles menaces tarifaires pèsent notamment sur l’industrie canadienne de la mode et de l’habillement.

Le 23 avril dernier, lors du salon Première Vision Montréal, une pertinente conférence intitulée : l’impact des tarifs sur les importations canadiennes aux États-Unis, animée par Mathieu St-Arnaud Lavoie, directeur général chez mmode nous a permis de mieux saisir ces enjeux. En compagnie de ses deux invités, Paul King, président de KenDor Textiles, et Bob Kirke, directeur exécutif de la Fédération Canadienne du Vêtement, Mathieu St-Arnaud Lavoie a dressé un portrait fort éloquent de la situation.

Contexte commercial entre le Canada et les États-Unis

L’industrie canadienne de la mode et de l’habillement évolue depuis plus de 35 ans dans un environnement de libre-échange fructueux avec notre pays voisin du sud, les États-Unis. Dans ce contexte économique privilégié, les vêtements, les accessoires modes et les chaussures portant le label « fabriqué au Canada » bénéficient d’un accès de choix sur le marché américain.

Des accords commerciaux historiques

D’abord, celui de 1988, l’ALE, l’Accord de libre-échange signé entre le Canada et les États-Unis, puis en 1994, l’ALENA, l’accord signé, cette fois-ci entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. Et, depuis 2020, l’ACEUM, l’accord signé de nouveau entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.

Accords commerciaux qui ont permis graduellement l’intégration des chaînes d’approvisionnement, la croissance des exportations canadiennes vers les États-Unis et la création de milliers d’emplois au Canada.

L’effet à prévoir du protectionnisme américain

Aujourd’hui, malgré ce partenariat historique gagnant, de nouveaux tarifs menacent l’industrie de la mode canadienne. Si ces tarifs douaniers se concrétisent, ces derniers viendraient fragiliser l’accord de l’ACEUM et briser des décennies de partenariat économique en commun.

Si le gouvernement américain impose des barrières tarifaires sur les produits portant le label « fabriqué au Canada », c’est tout l’écosystème de la mode et de l’habillement canadien qui se verrait affecté par la perte de nombreux emplois particulièrement dans la fabrication en série de vêtements. Supprimer cet important avantage concurrentiel signifierait contraindre les entreprises canadiennes à fabriquer leurs vêtements à l’étranger en raison des coûts additionnels.

Appliquer ces tarifs douaniers afin d’exporter nos produits mode portant le label « fabriqué au Canada » sur le marché américain aurait, dans ce cas, d’importantes conséquences économiques pour nous.

D’où l’importance pour les entreprises de trouver de nouveaux marchés à l’échelle mondiale afin d’exporter nos produits mode, car cette tendance protectionniste pourrait devenir la norme.

Une lueur d’espoir

Depuis les dernières semaines, les récentes négociations commerciales ont permis de conserver un certain statu quo, à savoir qu’il n’y a aucune limite ni aucun changement sur l’admissibilité des vêtements, chaussures et accessoires modes fabriqués au Canada en destination des États-Unis. Ce qui démontre la force du dialogue et de la mobilisation entre nos deux industries.

Bon à savoir

Les États-Unis enregistrent un excédent commercial non négligeable de plus d’un milliard de dollars américains envers le Canada dans le domaine de la mode, du vêtement et du textile. Ce qui signifie que maintenir les conditions commerciales actuelles est définitivement dans l’intérêt des deux pays.

D’autres enjeux importants sont à venir lors des prochaines discussions commerciales entre le Canada et les États-Unis.

Premier enjeu, la règle du minimis qui signifie l’entrée sans droits de douane aux États-Unis des produits d’une valeur inférieure à 800 $US est un pilier important pour le commerce électronique. Toutes modifications apportées à cette règle pourraient compromettre le modèle d’affaires de nombreuses PME.

Autre enjeu important est l’application des tarifs douaniers réciproques avec les nombreux pays asiatiques qui sont reconnus pour la confection de vêtements, chaussures et accessoires mode à bas prix qui pourrait grandement nuire aux chaînes d’approvisionnement nord-américaines. Il est à noter que plus de 35% des vêtements importés aux États-Unis proviennent de la Chine.

Une bonne nouvelle

Dans cette turbulence économique mondiale, le Canada se positionne comme étant une alternative stratégique stable pour ce qui est des chaînes d’approvisionnement.

Globalement, préserver l’industrie de la mode canadienne, protéger nos travailleurs, nos emplois, renforcer la collaboration entre toutes les parties prenantes et développer de nouveaux marchés d’exportation demeurent les clés du succès.

Photographies, travail personnel et François Berthiaume, Grand Quai du Port de Montréal, mercredi 23 avril 2025.

Mention de sources rédactionnelles Mathieu St-Arnaud Lavoie.

RE-STORE, RE-FRESH et RE-SET seront les vedettes de la saison printemps/été 2026

Mardi 22 avril 2025, lors du salon Première Vision Montréal, l’intéressante Céline Khawam, consultante PV, nous entretenait à propos des tendances & couleurs à venir pour la saison printemps/été 2026. D’ailleurs, plusieurs étudiants(es) des écoles de mode et de nombreuses fashionistas s’étaient donné rendez-vous afin d’entendre ce séminaire haut en couleur et en styles.

Lire dans une boule de cristal

De saison en saison, psychologues, sociologues, professionnels du marketing et autres intervenants réfléchissent conjointement concernant les grandes tendances de société que ce soit sur le plan politique, environnemental, culturel, social et technologique. Des spécialistes ou « chasseurs de tendances » parcourent régulièrement le monde entier afin de dénicher LES éléments clés qui marqueront les saisons à venir et qui se transformeront en motifs variés, en couleurs phares, en tissus et en styles de façon à capter l’air du temps.

Les tendances & couleurs du printemps/été 2026

Elles se présentent en trois thématiques marquantes, à savoir RE-STORE, RE-FRESH et RE-SET, puis en trois familles de couleurs soit, le vert, le mauve et l’oranger. Et, ces thématiques se veulent ainsi une réponse tangible à nos besoins fondamentaux, à ceux des écosystèmes.

RE-STORE

Réparer tout en respectant la forme originale afin de l’utiliser à nouveau.

Ce pertinent thème propose un dialogue chromatique s’articulant entre la densité de la matière et les lumières naissantes. De ce fait, des tonalités profondes et encrées sont éveillées par des lueurs d’une acidité flamboyante, comme pour des couleurs de jaune citron, des tons piquants, d’harmonies de brun, de beiges et de blanc, procurant ainsi des allures minimalistes aux styles sobres et denses.

Ces multiples interactions gagnantes se promènent entre le passé et le futur, revitalisant ainsi les savoir-faire traditionnels, et ce, à travers de nouvelles technologies comme, ici, pour ce magnifique tissu gaze qui se pare de fraîcheur afin d’affronter les chaudes journées d’été.

RE-STORE invite à restaurer les objets tout en respectant leur usage original afin de les utiliser à nouveau tout en les décorant de ludiques accessoires comme, ici, où l’upcycling est bien vivant.

Le raphia précieux de RE-STORE se pare quant à lui de franges et il est texturé, tantôt à effets de tweed et tantôt entrelacé.

RE-FRESH

Ce thème se veut à la fois une modulation douce et froide qui permet d’évoquer l’eau sous toutes ses formes, qu’elle soit liquide, pure ou boueuse, gazeuse, brumeuse ou bien mousseuse et semblable à de l’écume de mer. L’eau est également dans cette lecture gélifiée, hydratante ou bien solide telle que la glace.

Les teintes utilisées sont fluides, lactées ou bien organiques, variant ainsi entre transparence et opacité. Celles-ci inspirent alors le calme, elles procurent également fraîcheur et purification. Les couleurs naturelles sont quant à elles douces et fraîches.

Les tissus de RE-FRESH se veulent légers et aériens. Ils sont également brillants pour fabriquer des vêtements de sport. Le cuir est aussi assoupli, procurant ainsi un effet de papier, notamment pour concevoir des blousons et des jupes. Les robes et les surchemises se veulent légères et aériennes, créant d’impressionnants effets de parachute.

D’autre part, les effets de transparences en 3D ont la cote et le tissu d’organza prend de jolies formes de fleurs ou autres motifs circulaires.

Les mélanges de laines en été se veulent thermorégulateurs, comme pour la fabrication de tailleurs. Le gaze prend des allures de tweed afin de procurer un subtil effet aéré. La soie, quant à elle, a des effets crispés ou bien cloqués. Les tissus jacquard sont froissés ou bien texturés.

Les décolorations, les effets lavés, blanchis, froissés et les fils métallisés évoquent à nouveau l’eau de ce thème sous forme de vagues, de reflets et de mouvements. Sur des jacquards et des satins lavés, des nuances pastel imprègnent de façon transversale les tissus d’un effet de froidure remarquable.

RE-SET

Cet autre thème replace le plaisir au centre de tout et les expériences sensorielles sont omniprésentes afin de susciter l’émotion et éveiller les sens. Le bien-être et le confort procurent une valeur ajoutée au produit mode. Plusieurs nuances sensuelles combinées en faux camaïeux évoquent des sensations émotives très voluptueuses.

RE-SET évoque des couleurs orangées, des roses bonbons et framboises, des teintes de coucher de soleil éclatantes, des couleurs vives comme pour celles du cuir. Les couleurs se veulent ainsi criardes et joyeuses à la fois.

C’est ainsi qu’un hédonisme charnel et gourmand explore des teintes épidermiques aux pigmentations caramélisées et aux carnations de pelures de fruits crûtes ou bien cuites. Qu’elles soient trop chaudes ou bien trop sucrées, ces teintes sont toujours doucereuses et elles racontent une histoire multisensorielle.

Les tissus et les cuirs de RE-SET prennent aussi une allure de peau de pêche, comme pour le daim. D’autres tissus procurent un effet liquide fort intéressant comme le satin qui donne un impressionnant effet de miroir que j’adore !

Les ornements de ce thème se veulent majestueux et les accessoires tels que les boutons se transforment en de véritables bijoux. Les plumes, les dessins de pétales de fleurs, les motifs de faune et de flore volent aussi la vedette.

Ce thème nous fait enfin découvrir des duos, de grandes fleurs magnifiques, de remarquables couleurs chaudes, des tons orangés et des bruns saisissants, procurant ainsi un décor intérieur de jardin pop hors du commun.

Bref, une fabuleuse conférence précisant les grandes lignes des tendances et des couleurs de la saison printemps/Été 2026 afin de capter à nouveau l’air du temps !

Photographies, travail personnel, Grand Quai du Port de Montréal, 22 avril 2025.

Sources rédactionnelles : Première Vision Paris

Découvrir l’évolution du goût à travers les siècles au Musée de la Mode et du Costume de Florence

Robe du soir en taffetas de soie et cape de velours, Roberto Capucci, Rome, 1957.

En juin 2024, j’ai eu la chance de visiter le magnifique Musée de la Mode et du Costume, au Palais Pitti de Florence en Italie. Et, quel mémorable moment à admirer toutes ces belles tenues, à découvrir l’histoire de la mode, de la haute couture, de l’évolution du goût à travers des siècles d’histoire et apprécier d’étonnantes découvertes !

Robe de soirée et cape – Roberto Capucci

Palais Pitti, vue de l’avant.

Entrée du Musée de la Mode et du Costume

Situé dans la Galerie des costumes, la Palazzina della Meridiana, ce musée permet de découvrir plus de 15 000 vêtements et costumes de théâtre qui ont notamment été légués par l’atelier de couture historique Sartoria Tirelli. Collection entière qui date du XVIe à de nos jours.

Première salle d’exposition en entrant au Musée comportant la collection permanente

Ce musée est d’ailleurs le seul en Italie à détailler l’histoire de la mode italienne qui s’étend du XVIIIe jusqu’à de nos jours. La Galerie des Costumes permet également d’apprécier une magnifique collection de bijoux de fantaisie qui date du milieu du XXe siècle.

Cette collection de costumes comprend plusieurs vêtements dessinés par les plus grands créateurs de mode italiens et internationaux comme Elsa Schiaparelli, Gianni Versace, Gianfranco Ferré, Giorgio Armani et plusieurs autres.

Fondée en 1983 par Kirsten Aschengreen Piacenti, la Galerie des Costumes se déploie sur quatorze pièces qui ont vu le jour sous le règne de Ferdinand III de Toscane et dont la rénovation s’est terminée en 1858. Cette Galerie des Costumes contient d’ailleurs l’une des plus récentes collections du Palais Pitti.

Dû à la fragilité des costumes présentés, une rotation d’au moins à tous les deux ans s’effectue par le biais du regroupement de ceux-ci par type et par thème. Après trois ans de fermeture en raison d’une rénovation complexe, ce musée a rouvert ses portes en 2023.

Et, la nouvelle exposition visitée en 2024 se caractérisait par l’intéressant dialogue entre les vêtements, les accessoires et les différentes formes d’art, comme la mode et la peinture, à savoir établir le lien entre les vêtements présentés et les peintures datant d’une même époque.

Chaussures en cuir dorée pour dame, circa 1924-25, perruque argent, 1920, perruque dorée, 1920.

D’étonnantes découvertes

Lors de cette visite, on y découvre les vêtements funéraires portés par le grand-duc de Toscane Cosme Ier de Toscane, par sa femme Éléonore de Tolède ainsi que de l’un de leurs fils Garzia de’ Medici. En 1857, le gouvernement italien décide d’exhumer leurs sépultures afin de les identifier.

Et, un siècle plus tard, ces vêtements se retrouvent à la Galerie du Costume en 1983 en bien piètre état comportant ainsi des masses indistinctes et des tissus informes. Ils font alors l’objet d’un extraordinaire projet de restauration.

Le vêtement funéraire d’Éléonore de Tolède

Éléonore de Tolède naît en 1522 à Tolède, capitale espagnole de la province qui porte son nom. Elle épouse en 1539 Cosme 1er et elle décède en 1562, à Pise, des suites d’une maladie pulmonaire.

Robe funéraire d’Éléonore de Tolède

Cette robe sans manches, lacée au dos portée par la duchesse date de 1562 et elle reflète tout à fait le style vestimentaire des femmes de Florence au 16e siècle. Le corsage et la jupe sont fabriqués de satin de soie jaune pâle et blanc. Des découpes et une bordure au bas de la jupe, en guipure de velours brune brodée de fils d’or et d’argent, procurent contraste, élégance et richesse à celle qui la porte. Éléonore de Tolède portait également sur sa tête un bonnet de velours noir.

Détail du corsage de la robe

Reproduction graphique de la robe

Les vêtements funéraires de Don Grazia de’ Medici

Don Grazia de Medici est le septième fils du couple et le favori de sa mère. Il naît en 1547 et meurt à Pise en 1562 des suites de la malaria.

Le costume qu’il porte alors est typique du costume masculin porté au 16e siècle. Le jeune homme est vêtu d’un pourpoint en satin rouge matelassé de fil d’or formant de fines rayures, et la partie de l’abdomen est rembourrée conformément à la mode de cette époque. Les hauts-de-chausses en velours quant à eux sont confectionnés selon la coutume espagnole et les larges bandes qui les composent sont nouées entre elles. Le jeune homme porte également un manteau et une calotte de velours sur sa tête.

Pourpoint et hauts-de-chausses

Reproduction graphique du manteau, du pourpoint et des hauts-de-chausses

Manches du manteau en damas de satin

Ce manteau en damas de satin à motif florentin est bordé de deux bandes en velours à rayures obliques décoratives. Le détail que l’on retrouve sur le dessus de la manche est purement ornemental et sert notamment à distinguer le rang social conformément à la loi somptuaire décrétée par Cosme de Médicis.

Les vêtements funéraires de Cosme 1er de Médicis

Pourpoint

La cappa Magna en gros de Tours marbré se distingue par la croix de l’Ordre qui était autrefois rouge vif et par ses longs cordons à glands de soie.

La mode à travers le XXe siècle

Cette autre section du musée est fascinante, car elle permet d’apprécier des vêtements datant du début du XXe siècle jusqu’au début de l’an 2000. Et, quelques-unes de ces décennies ont retenu particulièrement mon attention.

La mode à la garçonne

Après la Première Guerre mondiale de 1914 à 1918, la mode des années 20 se veut androgyne. La silhouette est droite et la poitrine est aplanie. La mode dite à la garçonne est en vogue, reflétant ainsi l’émancipation féminine de l’époque, les femmes ayant contribué à l’effort de guerre en occupant diverses fonctions jusque-là réservées aux hommes.

Robe Charleston en crêpe de chiffon, Tirelli/Cotumi Rome/Maison Chanel, Circa 1924.

Robe Charleston – Maison Chanel

Les robes du soir se portent longues ou courtes. Les lignes sont droites et l’encolure est ronde ou bien en V. Les tissus se parent de broderies, de franges, de perlage, de pierres du Rhin et de paillettes afin de suivre le rythme endiablé de la musique du Charleston dont Joséphine Baker en incarne l’image. L’allure de ces robe crée d’ailleurs des effets spectaculaires de mouvement.

Robe Charleston de soie dorée et brodée, circa 1925-27.

Robe Charleston

Vue de la salle d’exposition des années 20.

L’âge d’or de la haute couture

L’après-seconde guerre mondiale 1939-1945 voit la mode se transformer à nouveau, procurant ainsi une silhouette beaucoup plus féminine qui est empreinte d’une grande élégance. En 1947, Christian Dior lance le célèbre New Look et il réintroduit le corset. La taille est fine, les jupes sont longues et amples sous le genou et les épaules sont arrondies.

Robe du soir de marque Marianna, Florence, 1952.

Robe du Soir – Marianna

C’est également l’âge d’or de la haute couture parisienne. Les tissus sont luxueux, le velours et le brocard ont la cote. Les robes du soir se parent notamment de tulle, de taffetas, d’organza de soie, de broderies, de joli perlage, de pierre du Rhin et de paillettes.

Magnifique détail de cette robe

Salle d’exposition de la décennie 50

La mode jeunesse

La décennie 60 voit la jupe se raccourcir à nouveau considérablement jusqu’au dessus du genou. La mode est jeune et désinvolte. Inspirée de la décennie 1920, la silhouette est droite ou bien de forme trapézoïdale. Les motifs géométriques et les couleurs vives sont en vogue. Les créateurs vedettes comme Pierre Cardin ou André Courrèges s’inspirent notamment de la conquête spatiale pour créer.

Minirobe en crêpe de soie noire et blanche, Federico Forquet, circa 1967-68.

Minirobe – Federico Forquet

En 1960, la pilule contraceptive est lancée sur le marché américain et, au milieu de la décennie, les minirobes et minijupes deviennent alors le nouveau symbole de l’émancipation féminine.

Robe et manteau – Federico Forquet

Ensemble deux pièces – Valentino

La psychédélique décennie 70

La mode de cette époque se transporte dans toutes les directions. Les influences rock, punk, disco et hippie captent aisément l’air du temps. Les robes et les jupes rallongent à nouveau jusqu’à toucher le sol, c’est la mode maxi. Les motifs floraux et géométriques, voire psychédéliques, sont en vogue. La consommation de drogues dures, comme l’héroïne, insuffle cette désinvolture.

À contre-courant, les microjupes et microshorts volent également la vedette. Les tricots et particulièrement le jersey font fureur. Cette décennie éclatée voit la mode évoluer vers un plus grand pluralisme.

Susan Nevelson pour Kent Scott – Kaleidoscope evening suit, 1979.

Cet intéressant ensemble robe et manteau, dont les tissus ont été dessinés par Susan Nevelson en 1975 et nommé Kaleidoscope evening suit, représente bien la mode psychédélique de cette époque.

Ensemble deux pièces en jersey de soie, Maison MISSONI, 1973.

Ensemble deux pièces – MISSONI

L’anti-mode de la décennie 90

Les tendances de la mode sont désormais multiples, allant du vêtement de style épuré à celui plus élaboré, bien que la mode de cette décennie demeure sobre et conceptuelle révélant ainsi l’authenticité de la personne qui la porte.

Les tons sont neutres et de nouvelles matières techniques font leur apparition comme le néoprène et les microfibres. Les robes et les jupes se portent aussi bien longues que courtes et elles sont ajustées ou bien évasées.

Le déconstructivisme, qui est le mouvement artistique en vogue, consiste, ici, en l’art de déconstruire le vêtement afin de mieux le reconstruire. Les créations d’ Ann Demeulemeester en sont de bons exemples.

Ensembles deux pièces issus de la collection Pleats Please – 1993.

Ces intéressants modèles deux pièces, créés par Issey Miyake et issus de la collection Pleats Please, datent de 1993. Collection qui est entièrement dédiée à la fabrication de masse de robes plissées, considérées ainsi par le créateur comme étant SA contribution la plus valable à la conception vestimentaire.

Pleats Please – 1993

La nouveauté des plis de cette collection, faisant clairement référence à la Robe Delphos créée par le couturier italien Mario Fortuny en 1907, réside dans une savante recherche afin de concevoir de nouveaux fils qui garantissent la rentabilité de cette fabrication en série.

Tenue de soirée – Gianfranco Ferré

Tenue de soirée – Gianfranco Ferré

Costume deux pièces – Paco Rabanne

Cette fascinante visite m’a permis de découvrir l’histoire de la mode au fil du 20e siècle et m’a également permis d’apprécier l’évolution rapide de celle-ci.

Et, ce notamment par la disparition du corset, par la diminution considérable de la longueur de la jupe, par l’apparition de nouvelles matières textiles sur le marché et par la personnalisation de la mode, permettant ainsi la mode en mouvement comme nous ne l’avions jamais connue auparavant.

Mur de photographies

À propos du Palais Pitti

Ce somptueux palais de style architectural Renaissance a été construit dans le quartier Oltrarno qui est situé sur la rive gauche du fleuve Arno. Le centre de ce palais date de 1458 et servait de résidence à Luca Pitti, un riche banquier florentin.

Vue de la rive ouest du Fleuve Arno

En 1549, il est racheté par la célèbre famille Médicis et devient la résidence principale des familles qui règnent sur le grand-duché de Toscane. Ce palais se transforme graduellement en coffre aux trésors et les générations qui se suivent amassent de nombreuses peintures, de l’orfèvrerie, des bijoux et autres biens de luxe.

Vu arrière du Palais Pitti

En 1919, ce palais est cédé au peuple italien par le roi Victor Emmanuel III et il ouvre ses portes au grand public dévoilant ainsi l’une des plus importantes galeries d’art de Florence.

De nos jours, il permet d’admirer plusieurs collections mineures et celle de la famille Médicis, et ce, par le biais de la Galerie Palatine, des appartements royaux, de la Galerie d’Art moderne, du musée de l’Argenterie, de celui de la Porcelaine, du musée des Transports et plus récemment de la Galerie des Costumes.

Le magnifique Jardin de Boboli

Situé derrière le palais Pitti, le Jardin de Boboli est en fait un parc historique de la ville de Florence et s’étend de la Porta Romana jusqu’au Forte Belvédère. Il a été construit en l’honneur d’Éléonore de Tolède.

La construction de ce jardin débute avec l’architecte Niccolò Tribolo, mais celui-ci décède en 1550 avant la fin. Celle-ci se poursuit ensuite sous la gouverne de l’architecte Bartolomeo Ammanati.

Vue des sculptures

Situé sur une colline, il accueil chaque année plusieurs milliers de visiteurs qui peuvent admirer ses magnifiques paysages, sa collection de sculptures romaines et florentines qui datent des XVIe et XVIIe siècles ainsi que son impressionnante vue donnant sur la charmante ville de Florence.

Vue du Jardin de Boboli

Bref, si vous songez visiter Florence un jour et tout comme moi êtes passionnée d’histoire de la mode et de beauté, la visite de ce musée et de ses alentours vous parlera très certainement !

Vue de la ville de Florence

Photographies, travail personnel et François Berthiaume, Palais Pitti et Jardin de Boboli, 15 juin 2024, Florence, Italie.

Sources recherches :

Wikipédia, l’encyclopédie libre.

Musée de la Mode et du Costume, Palais Pitti, Florence, Italie.

Un bel album photos est également visible sous ce lien :

Musée de la Mode et du Costume

Nouvelle adresse pour la Galerie Zen et un nouveau départ artistique pour Esther Garneau

C’est toujours un plaisir de revoir Esther Garneau, artiste peintre de grands talents. Et, hier, 1er mars 2025, c’était l’ouverture officielle de sa toute nouvelle Galerie Zen qui est maintenant située au 52, rue St-Louis dans le Vieux-Québec tout près du Château Frontenac.

Entrer dans l’univers artistique d’Esther Garneau, c’est découvrir des œuvres originales et uniques en leur genre. Et, comme elle se plaît à le dire sa vision éclairée réside dans le fait de rendre l’art accessible en accueillant autant les collectionneurs novices qu’expérimentés.

Les œuvres abstraites, peintes à l’acrylique, d’Esther Garneau sont fortes et poétiques à la fois et inspirent joie, émotions et bouillonnement intérieur sans fin. Les couleurs fortes qu’elle choisit procurent ainsi vitalité et énergie aux œuvres et paysages abstraits qu’elle peint. Celles-ci s’inscrivent d’ailleurs dans les courants artistiques du pop art, de l’art contemporain et de l’art moderne.

L’artiste possède de plus un sens inné du marketing et le visiteur de la Galerie Zen pourra retrouver plusieurs produits dérivés de ses œuvres comme de belles cartes de souhaits, de charmants tapis à souris pour l’ordinateur, des casse-têtes abstraits ou bien des housses à coussin toutes plus colorées et vivantes les unes que les autres.

Une inspirante collaboration entre Art & Mode

Entrer à la Galerie Zen, c’est également retrouver les créations fort sympathiques de Carol-Anne Pelchat, designer de mode de la griffe Chacal. Et, c’est ainsi que notamment de charmants T-shirts, robes, tuniques, foulards, cache-cous, jambières, shorts, jupes courtes et camisoles trouvent vie dans ce magnifique espace galerie et boutique afin de permettre à tous et chacun de porter l’art vivant d’Esther Garneau par le biais des belles créations de Carol-Anne Pelchat.

Être éco-responsable

Les œuvres d’Esther Garneau sont imprimées sur des fibres de type polyester. Fibres qui sont durables, très confortables et chaudes, je vous le confirme. Ces fibres sont majoritairement éco-responsables et faciles d’entretien.

Bref, si vous êtes de passage par la belle ville de Québec ou bien y habitez déjà et que vous appréciez le talent des artistes d’ici, la Galerie zen vous parle ou vous parlera très certainement !

Photographies, travail personnel et François Berthiaume, Galerie Zen, 1 mars 2025, Vieux-Québec.

Les lauréats du Prix en art actuel du MNBAQ se révèlent lors d’une remarquable exposition

Rémi Belliveau, Santiago Tamayo Soler, Michelle Lacombe, Eruoma Awashish et Anne-Marie Proulx.

Hier, 12 février 2025, avait lieu au Musée national des beaux-arts du Québec, le lancement médiatique de l’intéressante exposition collective mettant en vedette les remarquables œuvres de Rémi Belliveau, de Santiago Tamayo Soler, de Michelle Lacombe, d’Eruoma Awashish et d’Anne-Marie Proulx. Artistes qui sont les lauréats de la nouvelle édition du Prix en art actuel du MNBAQ. Et, prix qui ont d’ailleurs été dévoilés au printemps 2024.

Allocution de Jean-Luc Murray, directeur du MNBAQ

Cette avant-gardiste exposition qui débute aujourd’hui, 13 février et se poursuivra jusqu’au 21 avril 2025, permet de découvrir cinq univers foisonnants de créativité et de sensibilité. Et, c’est ainsi que des thèmes chers aux artistes tels que le territoire, la culture, la migration des peuples et l’identité personnelle s’inscrivent au cœur de la démarche artistique de ces cinq lauréats.

Allocution d’Anne D’Amours McDonald, P.D.G. de la Foire en art actuel de Québec.

La nature, qui est au cœur de la préoccupation de ces jeunes artistes, s’exprime ainsi dans toute sa beauté. Parfois dans des œuvres à caractère historique ou encore dans des paysages qui ont été modifiés par l’être humain. Cette nature se dévoile également par la littérature ou bien par d’intéressantes cartes postales numériques.

Ces œuvres surprendront le public par la diversité de l’approche artistique suggérée et par la richesse des parcours proposés. Les pratiques artistiques variées vont de l’installation picturale et spatiale à la vidéo, en passant par la photographie, la peinture, le body art et la musique. Et, c’est ce qui rend cette exposition si enrichissante !

L’univers artistique de Rémi Belliveau

L’artiste queer s’intéresse à son héritage culturel acadien dans lequel iel a vécu.e toute sa vie. Entre la fiction et la référence artistique, Rémi Belliveau travaille depuis 2018 sur un projet à long terme inspiré de Joan Dularge, musicien.ne phare du rock progressif acadien des décennies 60 et 70 dont l’existence est complètement fictive et imaginée par l’artiste.

Cette vidéo a été filmée dans les vestiges du Fort-Beauséjour, à Aulac, au Nouveau-Brunswick et celle-ci intitulée : L’Empremier Live à Beaubassin, 1970 s’inspire des chansons et albums de Pink Floyd dont Live at Pompeii réalisée en 1972.

Par le biais de reprises psychédéliques de chansons comme Le mitan du siècle qui s’en vient écrite par Beausoleil Broussard ou bien La ballade de Jackie Vautour écrite par Zachary Richard, l’artiste tente de créer un mythe, un genre de fiction historique dans laquelle résonne une identité singulière et évolutive inspirée de son Acadie natale et de sa propre identité en tant que personne queer.

Lorsque d’ailleurs l’on entre dans cette salle muséale, nous sommes tout de suite transportés dans cet univers musical et visuel de ces décennies éclatées. Et, pour tous ceux qui ont vécu cette époque, cette œuvre nous plonge avec nostalgie dans notre jeunesse bien aimée.

L’univers artistique de Santiago Tamayo Soler

L’artiste qui vit et travaille à Montréal est né, en 1990, à Bogota, en Colombie. Il crée d’impressionnants univers numériques dans lesquels il amalgame des éléments d’archives comme des vidéos, des photographies et des images qu’il trouve via le Web.

Artiste engagé, les environnements qu’il créé explorent l’identité latino-américaine à travers le spectre de la diaspora.

Dans la vidéo présentée lors de l’exposition, on y voit une version animée de ces paysages. Santiago Tamayo Soler invite d’ailleurs les membres de la diaspora colombienne à raconter des souvenirs qui ont marqué leurs premières années de vie au Canada.

Il offre, à travers cette grande œuvre, un espace permanent et symbolique qui célèbre leur importance au sein de la communauté colombienne grandissante au Canada.

Postales, est une série de quatre cartes postales illustrant des éléments de paysages canadiens et colombiens. Les nouveaux paysages canadiens pour l’artiste proposent une vision bien personnelle de l’immigration colombienne chez nous, par lesquels Soler explore la subtile transition entre les deux situations.

Ces belles cartes postales, qu’il adresse à sa famille en Colombie, relatent des moments charnières de son expérience personnelle en tant qu’immigrant en sol canadien.

L’univers artistique de Michelle Lacombe

L’artiste songé vit et travaille à Montréal. Elle a développé au fil des ans une pratique artistique bien personnelle en art corporel se situant entre les arts visuels et l’art action.

Son travail, qui est tourné vers le body art, explore son propre corps, la place qu’il occupe dans la société et à travers l’histoire. Son corps devient ainsi l’espace d’une transformation contrôlée, procurant de ce fait des références symboliques, historiques et formelles.

Ce processus créatif se manifeste notamment par le dessin sous la forme de tatouages ou bien de scarifications auxquels elle accorde des valeurs positives et libératrices.

L’univers artistique d’Eruoma Awashish

Artiste engagée issue des Premières Nations, elle est Atikamekw Nehirowisiw et a grandi dans la communauté d’Opitciwan en Haute-Mauricie, son univers artistique est fabuleux.

Empreinte de spiritualité et de symbolisme bien personnels, la démarche artistique d’Eruoma Awashish est bien souvent décrite comme une offrande.

L’œuvre installée au sol dans l’espace muséal et intitulée : Nimisak otci / Pour mes soeurs, créée en 2025, en est un bon exemple. L’artiste explorant, par le biais de cette œuvre magistrale, le métissage culturel et la métamorphose pousse ainsi l’audace jusqu’à combiner la spiritualité autochtone à la religion catholique.

L’artiste intègre également bien souvent des auréoles lors de la réalisation de ces œuvres, ainsi que des effets de symétrie qui sont inspirés du Test de Rorschach élaboré en 1921.

La forêt bienfaisante

Lors de la diffusion de la vidéo onirique intitulée Kiwew/Elle entre chez elle, la fille d’Eruoma Awashish, Onimskiw, court dans le bois et elle rejoint ainsi ses sœurs disparues, certaines de façon cruelle, au cœur du territoire de ses ancêtres.

Cette œuvre est intéressante, car la forêt selon le regard que nous, occidentaux, posons sur celle-ci est bien souvent menaçante selon notre imaginaire collectif. Or, il en va tout autrement pour les autochtones, car cette forêt représente plutôt un lieu d’apaisement, d’accueil et de protection.

L’univers artistique d’Anne-Marie Proulx

L’artiste vit et travaille à Saint-Roch-des-Aulnaies et à Québec. Elle a également présenté plusieurs expositions personnelles et collectives au Québec et à l’étranger.

Lors de son processus créatif, Anne-Marie Proulx qui est photographe se plaît à disperser ses photographies dans ses installations afin de transmettre le récit de ses lectures, ses expéditions et de ses rencontres.

L’installation photographique intitulée : Être encore réalisée entre 2024 et 2025 s’inspire du parcours de Flora Fontanges qui est l’héroïne du roman Le premier jardin écrit par Anne Hébert en 1988. Forte de cette inspiration, l’artiste rassemble des images et des textes résultant d’une vision personnelle de l’ouvrage.

Cette œuvre grandiose inspire de nouvelles avenues à partir du voyage littéraire de Flora Fontanges et de la traversée transatlantique bien réelle qu’a effectuée l’artiste. D’ailleurs, ce n’est pas par hasard si le motif de fenêtre est présent dans cette installation, à côté d’un miroir usé par le temps.

Ces images semblent de plus chavirer comme ont tangué les bateaux qui ont inspiré l’artiste et Flora Fontanges, reflétant ainsi le profond vertige de toute quête identitaire absolue.

Bref, si vous êtes de passage par la belle ville de Québec ou bien y habitez déjà, cette exposition est définitivement à voir pour être transporté dans ces cinq univers distinctifs si poétiques !

Photographies, travail personnel et François Berthiaume, Musée des beaux-arts du Québec, Québec, 12 février 2025.

Hilarante Cage aux Folles dont les costumes sont signés Michel Robidas

Mention de source photo Paul Ducharme

Hier, 26 janvier 2025, c’était une ambiance de fête qui régnait sur le Théâtre Capitole lors de la présentation de la pièce culte La Cage aux Folles.

Et, c’est sous des airs bien connus de la décennie 70 de Dalida, ABBA, Eurythmics et Patsy Gallant que les drag-queens Rainbow, Michel Dorion, Tracy Trash et Nana nous ont transportés en début de spectacle dans cet univers déjanté qu’est celui des danseurs travestis.

De plus, les 12 artistes présents sur scène nous ont offert une remarquable performance artistique où joie et fous rires étaient au rendez-vous.

Mention de source photo Lise Breton

L’histoire

Cette pièce de théâtre a été créée par Jean Poiret au Théâtre du Palais-Royal le 1er février 1973 et relate l’histoire, qui se déroule dans un cabaret de danseurs travestis, La Cage aux Folles, d’un couple d’homosexuels, Albin et Georges, qui sont sous le choc d’apprendre l’annonce du mariage prochain de leur fils, que George a eu lors d’une relation hétérosexuelle, avec la fille d’un politicien ultra conservateur. Or, que découvriront les parents de cette jeune fille lorsqu’ils rencontreront les parents du jeune homme ?…

La Cage aux Folles

Pièce de théâtre qui a d’ailleurs été présentée au Théâtre du Vieux-Terrebonne de juin à septembre 2011 et à Québec, au Théâtre Capitole, en septembre et octobre 2011. Pour cette nouvelle production, c’est Joël Legendre qui signe avec enthousiasme la mise en scène.

Mention de source photo Lise Breton

Interprétée avec brio notamment par Alex Perron, dans le rôle d’Albin, et par Marcel Leboeuf dans le rôle de Georges, qui forme d’ailleurs un duo hilarant, cette pièce est émouvante, comique et parfois burlesque.

Se divisant en deux parties, elle permet une formidable incursion dans cet univers parfois étrange du travestissement, avant la pièce et lors de l’entracte, afin d’apprécier le spectacle des drag-queens de grands talents.

Mention de source photo Paul Ducharme

Croquis de Michel Robidas – Costume d’Albin

Mention de source photo Lise Breton

Les magnifiques costumes de Michel Robidas

Le concepteur de costumes a plusieurs années de métier à son actif et il a créé des costumes à la mesure de la grandeur des personnages et ces costumes rendent avec justesse cet esprit d’extravagance, de démesure et de folie libertine que la pièce inspire.

C’est ainsi que des robes colorées et scintillantes, des paillettes étincelantes, de larges boas de plumes, des tissus d’organza, de soie, des dentelles, des brocards, des motifs de léopard, des volants à profusion donnent le ton à l’ensemble de la garde-robe qui rayonne de tous ces feux lors du spectacle.

Croquis de Michel Robidas -Costume de Georges

Mention de source photo Lise Breton

Croquis de Michel Robidas – Costume d’Albin

Mention de source photo Lise Breton

J’ai vu le film français il y a plusieurs années, que j’ai d’ailleurs adoré et dont l’interprétation de Michel Serrault dans le rôle d’Albin était mémorable. Or, adapter cette pièce en version québécoise avec justesse et finesse représentait un défi de taille. La ligne est également parfois mince entre l’intelligence du propos et l’aspect caricatural du personnage.

Mention de source photo Paul Ducharme

Croquis de Michel Robidas – Costume de Georges

Les décors sont sensationnels particulièrement en première partie du spectacle où nous sommes transportés dans cet univers coloré et déjanté grâce au style de l’ameublement qui est bien sûr excessif.

Mention de source photo Lise Breton

Mention de source photo Paul Ducharme

Bref, on assiste à cette hilarante pièce de théâtre notamment pour le jeu de rôle d’Alex Perron qui est tout à fait remarquable dans cet Albin hystérique et pour les performances musicales des drag-queens qui en mettent plein la vue aux nombreux spectateurs pour qui c’était assurément jour de fête !

Mention de source photo Paul Ducharme

Cette pièce prendra l’affiche à nouveau à L’Espace St-Denis de Montréal du 5 au 23 février 2025 et sera de retour à la Salle Albert-Rousseau de Québec les 4 et 5 avril 2025.

La Cage aux Folles

Mention de source photos : Paul Ducharme, relations de presse, SMAC Communications et Julie Morin, Comm’Julie.

Lise Breton, photographe, 23 janvier 2025, Théâtre Capitole de Québec.

Source recherche : Wikipédia, l’Encyclopédie Libre et site Web de La Cage aux Folles.

Les mystérieuses Empreintes Vestiges d’Émilie Bouffard

Si vous êtes comme moi, il y a des designers de mode dont le travail vous parle énormément et c’est le cas d’Émilie Bouffard fondatrice, directrice artistique et teinturière textile d’Empreintes Vestiges.

Et, le 30 novembre 2024, dans le cadre de l’événement ON SHOW III X Lignes de Fuite, Émilie Bouffard, talentueuse designer, présentait son intéressante collection issue de son travail résultant du fruit du hasard. Lors de cet événement mode présentant le travail de designers émergents, cette collection a été mon coup de cœur de la soirée.

Celle qui se dépeint comme étant créatrice, cuisinière, plant whisperer, teinturière, photographe et cinéaste imprime de la couleur sur des textiles à partir de résidus organiques qu’elle trouve ici et là tels que des pelures d’oignon, des récoltes sauvages ou bien cultivées comme des pétales de rose, des tagètes, des feuilles de framboisier ou différentes plantes locales et le résultat est saisissant.

Cette bricoleuse passionnée se plaît à tacher des vêtements afin de vaincre l’appréhension de disparaître un jour tentant ainsi de laisser une empreinte bien personnelle dans les matières textiles qu’elle teint afin d’apporter un legs unique.

Pour Émile Bouffard, la revalorisation des vêtements de seconde main, par le biais du travail de la teinture naturelle et de la confection, s’insère dans un processus d’économie circulaire bien songé, mais à la fois dans une certaine forme de rébellion créative.

Le coup de cœur

Cet exercice de teinture naturelle de façon artisanale a pour effet de s’en remettre chaque fois au fruit du hasard, ce qui procure des résultats saisissants et mystérieux à l’abri de toutes attentes artistiques.

Et, j’aime cet effet vestimentaire de torsion de la matière, cet aspect froissé de celle-ci, cette créativité débordante un peu rébellion, cette nouvelle féminité parfois androgyne, cette déconstruction du style, ces textures inusitées, ces résidus de matières organiques retrouvés aléatoirement et ce mouvement du vêtement qui procurent originalité, poésie et intéressante surprise visuelle.

Sa marque : « Empreintes Vestiges est une matérialisation des possibles, une promesse de constance, une lettre d’amour à soi-même », précise la créatrice.

Ce travail manuel me rappelle aisément la teinture par nouage, le tie-dye, réactualisé au goût du jour. Procédé qui était en vogue durant les années 60-70 aux États-Unis et qui deviendra par la suite emblématique des mouvements hippie et psychédélique.

Bref, un prometteur avenir pour celle qui a fondée en 2021 ces remarquables Empreintes Vestiges vestimentaires !

Mention de sources photos : Guillaum Kirouac et Philippe Manh Nguyen.

Source recherche : Site Web de l’entreprise.