
À compter de demain, vendredi 19 avril et ce, jusqu’au 2 septembre 2024 sera présentée, au Musée McCord Stewart de Montréal, la magnifique exposition vedette du prolifique photographe de mode britannique Norman Parkinson intitulée Norman Parkinson : toujours en vogue.
Et, mardi dernier se déroulait en avant-midi le lancement médiatique de l’exposition puis en soirée le Vernissage de celle-ci et DL Vision Mode y était !

La photographie de mode fascine au plus haut point et la difficulté du travail d’un photographe mode est cette capacité de capter cet instant magique du sujet, ici en l’occurrence une personne qu’elle soit statique ou bien en mouvement. Et, le talent photographique de Parkinson démontrait toute cette finesse et cette sensibilité émotionnelle.

Cette belle exposition est la première de deux expositions qui sont consacrées à la photographie de mode et de portraits qui seront présentées en première Nord-américaine ce printemps au Musée McCord Stewart.

Couvrant soixante ans de photographie de mode, le corpus de l’exposition s’étend de 1930 jusqu’à 1990, année de décès du photographe et il comprend 79 photographies de mode à savoir celles qui sont les plus représentatives de la carrière de Norman Parkinson.
Ce même corpus comprend également 56 couvertures de grands magazines modes dont notamment les Vogue britanniques et américains ainsi que dix robes et ensembles haut de gamme provenant de la collection Costume, mode et textiles du musée qui viennent compléter ce riche corpus artistique. Le commissariat de l’exposition est assuré par Terence Pepper.



Grand photographe britannique Ronald William Parkinson Smith de son véritable nom insuffle, par son audace photographique et sa personnalité flamboyante, un nouvel essor à la photographie de mode et aux portraits des célébrités qu’il captait en les photographiant en plein air plutôt qu’en studio de photo tout en mettant ses modèles en mouvement dans de somptueux décors bien souvent insolites.

C’est ainsi que les personnalités publiques et les stars les plus en vue du 20e siècle tel que Jerry Hall, Audrey Hepburn, David Bowie, The Rolling Stones, The Beatles et Jane Birkin se sont vues magnifiées sous l’œil photographique de Parkinson.

Séparé de façon chronologique, le corpus de l’exposition nous plonge directement dans les années 30 où l’on découvre le début de la carrière du jeune photographe.
En Angleterre, il fréquente alors l’école de Westminster où il développe une passion pour l’art et devient, au terme de ses études, l’apprenti du photographe londonien Richard N. Speaight.

En 1934, il s’associe à un autre jeune photographe nommé Norman Kibblewhite. Ils ouvrent ensemble leur propre studio de photo et les deux artistes combinent alors leur nom sous le nom professionnel de Norman Parkinson. Leur partenariat ne dure que quelque temps, mais Parkinson décide de conserver ce nom de plume.
En 1935, Norman Parkinson présente une exposition solo démontrant certaines de ses photographies phares tels que le célèbre portrait de Vivien Leigh.

Entre les années 40 et 50, le photographe entreprend une collaboration avec le Vogue britannique qui durera plusieurs années. Collaboration qui procure des images à caractère narratif saisissant comme on peut le voir sur la photographie intitulée Young Velvets, Young Prices. Magnifique photographie qui présente quatre mannequins coiffées de chapeaux sur fond de gratte-ciel newyorkais.

Au cours de cette période, Wenda Rogerson qui est la muse du photographe et qui deviendra plus tard son épouse est l’une des principales mannequins vedettes de l’époque et elle se prête au jeu photographique de Parkinson avec une certaine audace.

Les années 60 sont marquées telle une coupure dans le temps par de profonds bouleversements sociaux, mais Parkinson sait capter ce nouvel air du temps et s’efforce de repérer de nouveaux visages et de nouveaux looks en collaborant étroitement avec le magazine Queen. Sa vision de la photographie de mode est alors très originale, voire extravagante.

La décennie 70 est, elle aussi, marquée par d’importants changements de mode de vie et le corpus de cette décennie éclatée est mon coup de cœur perso de l’exposition en raison de l’utilisation des couleurs vives en photographie, de l’émotion qui s’en dégage ainsi que pour cet univers joyeux et ludique du moment qui m’a littéralement ensorcelé.


Durant cette enivrante période, les images du photographe contribuent à élever de nouveaux mannequins au rang de star du moment telle que Jerry Hall ou bien Iman.
Norman Parkinson réalise également de magnifiques photographies des créateurs de mode tels qu’Yves Saint-Laurent, Hubert de Givenchy, Jean Muir et Zandra Rhodes.


Les années 80 marquent la consécration de l’artiste photographe, car il se voit décerné, par la reine Elizabeth II, le titre de Commandeur de l’Ordre de l’Empire britannique.
Durant cette période faste, il produira une série de portraits qui seront présentés lors d’une grande rétrospective organisée par la National Portrait Gallery de Londres.


En 1990, alors que Norman Parkinson travaille sur une séance de prises de vues pour le magazine Town & Country en Malaisie, il décède subitement à l’âge de 77 ans.
Et, la dernière photographie de l’exposition fait partie de cette séance photo. Or l’émotion de nous tous est palpable dans la salle lors de la visite de presse.

Bref, si tout comme moi vous aimez la photographie de mode et l’émotion qui s’en dégage, cette superbe exposition vous parlera très certainement et elle est définitivement à voir cet été !

Complément de sources recherches Wikipédia, l’encyclopédie libre.
Photographies, travail personnel, 16 avril 2024, Musée McCord Steward, Montréal.