
L’effervescente comédie musicale HAIR, qui a été présentée dans le cadre du Festival Juste pour Rire à Montréal, est maintenant présentée à Québec. Et, jeudi soir dernier, c’était soir de fête à la Salle Albert Rousseau lors de cette première médiatique !

Traduite et mise en scène, avec brio, par le talentueux Serge Denoncourt, cette grande comédie musicale nous plonge directement en 1968. Époque où la paix, l’amour et la liberté résonnent, à grands coups de Flower Power sur l’air du temps.


Synopsis
À cette époque de grands bouleversements sociaux, la guerre qui sévit au Vietnam n’est évidemment pas rose et l’on entre dans l’ère du Verseau. À ce moment, un groupe de jeunes gens, que l’on surnomme les hippies, occupent un théâtre abandonné de New York et protestent vigoureusement contre cette guerre violente et rêvent alors d’un monde plus harmonieux, paisible et respectueux envers l’environnement. Ils prônent l’amour libre et espèrent à une Amérique meilleure qui est en mesure de tenir les promesses annoncées. L’un d’entre eux, Claude Bukowski, personnifié par Philippe Touzel , reçoit son avis d’enrôlement pour l’armée américaine et profite de ses derniers moments à vivre en compagnie de ses amis avant de se rendre au Vietnam ne sachant pas nécessairement s’il en reviendra un jour vivant…



Plusieurs thèmes abordés, lors de cette grande comédie musicale, sont encore très actuels aujourd’hui tel que les complexes relations homme-femme, les crises identitaires de genre, la crise économique et la crise climatique ainsi que les guerres.

Dynamique et endiablée comme pas une, cette rafraichissante comédie musicale permet aux artistes de démontrer tous leurs talents allant du jeu des comédiens, aux numéros de danse performants, en passant par d’incroyables prestations vocales. Et ce, particulièrement, pour ce qui est d’Étienne Cousineau dans le rôle de Margaret Mead qui met en valeur sa voix de soprano d’un timbre exceptionnel.



La mode de cette époque
Elle est colorée, éclatée et les costumes portés par les artistes sont très représentatifs de cette période historique endiablée. Et, pour ceux qui, tout comme moi, on vécut cette période de la mode, se rappelleront aisément avoir portés l’une ou l’autre de ces tenues vestimentaires avec joie. Et, il était facile d’esquisser un sourire rempli de souvenirs lors de la présentation de ce spectacle grandiose.


De façon plus détaillée, à quoi ressemblaient la mode de la décennie 70 ?
Les chemisiers, ornés de fleurs éclatantes enjolivaient les corsages savamment dessinés des jeunes filles. Les blouses en batik étaient également très à la mode. Les joyeux imprimés folkloriques donnaient eux aussi le ton aux tendances du moment. Les fines broderies, placées un peu partout sur le vêtement procuraient exotisme à l’ensemble du vêtement.

Le travail de patchwork dont certains vêtements étaient ornés inspirait alors savoir-faire et créativité. Le macramé était également dans l’air du temps et plusieurs accessoires modes étaient fabriqués de cette façon comme les bracelets. Le tricot était roi, et autant les vêtements que les accessoires étaient fabriqués ainsi tels que les bonnets, les chandails et camisoles, certains pantalons et même les maillots de bain.

Les franges ornaient joyeusement plusieurs pièces de vêtements telles que les vestes autant celles à manches courtes que longues. Ces franges ornaient également les sacs à main. Les pantalons longs à pattes d’éléphant étaient une tendance forte du moment et le denim devenait de plus en plus populaire.

Les cheveux se portaient long autant pour les filles que pour les garçons en guise de contestation sociale envers par exemple la génération puritaine des années 50.

Cette allure cool et très bohème à la fois, ce total look, afin d’en capter une fois de plus l’air du temps, confère alors ce mode de vie éclaté prônant la paix, l’amour et la liberté afin d’espérer un monde meilleur où tout est possible.


Bref, une comédie musicale à voir pour les incroyables performances artistiques, au contexte social toujours aussi actuel, qui est présentée à la Salle Albert Rousseau de Québec jusqu’au 7 janvier 2024.


Photographies : François Berthiaume, Salle Albert Rousseau, 14 décembre 2023.